Rapport de stage de terrain de vente en pâtisserie

Extraits

[...] Il faut parfois transporter de lourdes charges (les plaques de gâteaux par exemple, ou des cartons de fourniture), tout en veillant à ne rien faire tomber. En arrivant le soir chez moi, j'étais bien plus fatiguée que lorsque je finis une journée à Sciences Po. J'ai donc appris à travailler dur, et à tenir un rythme physiquement difficile à encaisser, notamment les jours de Noël et le Nouvel An. Etre vendeuse, c'est aussi maitriser des savoir-faire propres à la vente. [...]

[...] Je ne me comporte jamais mal avec les vendeurs(euses) dans la vie de tous les jours, mais depuis ce CDD, je fais attention à leur sourire et à être la plus agréable possible avec eux. J'ai aussi pris conscience du nombre d'étudiants qui travaillent en parallèle de leur étude. Je donne quelques cours particuliers pour pouvoir aller au cinéma, au théâtre et à l'opéra, mais c'est de l'argent bonus, alors que beaucoup d'étudiants travaillent à l'année pour un salaire bien moindre pour financer leur logement, leur budget nourriture ou même leur licence. Je ne connaissais d'ailleurs pas le montant du SMIC horaire avant de travailler dans cette pâtisserie, qui s'élève à 7,6 € net. [...]

[...] En parallèle, la boutique ouvre, et en général une vendeuse s'occupe de la fin de la mise sous caissette et de la mise en vitrine des gâteaux, pendant que l'autre l'aide et s'occupe des éventuels clients (rares jusqu'à 9h30- 10 sauf les jours de fête). Il y a 5 plaques en vitrine, en général deux pour les demis et trois pour les portions. Les gâteaux sont présentés en colonne, pleine ou alternée. Chaque gâteau a une place définie en fonction de sa couleur notamment, pour que la vitrine soit jolie et équilibrée. Dans la journée, il faut regarnir la vitrine à mesure que les gâteaux sont achetés, en allant chercher des plaques dans les frigos, situés sous les plans de travail des pâtissiers. [...]

[...] Tous les frigos de la cuisine étaient remplis de bûches, les bûches similaires étant rassemblées dans les mêmes frigos. Sur chaque frigo était placardée une feuille, avec le type de bûche présent dans le frigo, et les noms des personnes dont la bûche se trouvait là. Sur chaque emballage de bûche, il y avait écrit le nom de la personne qui avait commandé, le type de bûche et la taille de la bûche (mesurée en nombre de personnes, une personne étant égale à 5 cm, et les bûches ne dépassant pas les 8 personnes/40 cm). [...]

[...] Il existe d'ailleurs déjà à Paris une pâtisserie végane, Vegan Folie's, dans le 5e arrondissement. La pâtisserie se targuait aussi de vendre des produits « plus modernes », à base de fruit exotique ou de chocolat blanc par exemple. Un sociologue pourrait ainsi s'intéresser à l'impact des évolutions sociétales sur la consommation de pâtisserie, en voyant comment les gâteaux vendus reflètent les tendances alimentaires des Français. [...]