Hygiène, infectiologie, analyse de situation, stage, soins infirmiers, IFSI Institut de Formation en Soins Infirmiers, CHU Centre Hospitalier Universitaire, trouble neurolocomoteur, surinfection, prise de sang, aphasie, aide-soignante, infirmière, protocole de réfection, Picc Line, OMéDIT Observatoires des Médicaments Dispositifs Médicaux et Innovations Thérapeutiques, non-port de gant
Mme V, âgée de 69 ans, est arrivée dans le service le 16/12/2021 suite à l'ablation du volet crânien parietotemporal gauche sur une surinfection datant du 21/10/2021. La patiente est sous Tazocilline 4 grammes (antibiotique à large spectre) toutes les 6 heures pendant 30 min depuis le 13/12/2021, dont l'injection en intraveineuse se fait par son Picc Line. Ce dernier nous permet également de réaliser des prises de sang plus rapidement et nous évite de devoir la piquer, car la patiente s'évanouit à la vue d'une aiguille. Depuis sa reprise chirurgicale, Mme V présente une aphasie et n'est plus orientée ni dans le temps ni dans l'espace. La communication et la compréhension lors des soins ne sont donc pas optimales.
[...] En effet, un Picc Line est un cathéter veineux central qui est inséré au-dessus du pli du coude dans une veine périphérique. L'extrémité du cathéter est située à la jonction de la veine cave et de l'oreillette droite. De cette façon, il existe un risque d'autant plus élevé de contamination. Selon le CPIAS des complications sont liées à une infection, cela prouve une nouvelle fois l'importance de l'asepsie lors des manipulations et de la surveillance du point de ponction. Il existe deux types d'infections nosocomiales. [...]
[...] Mais les gants servent aussi de protection envers le personnel. En effet, ils préviennent un risque infectieux, car c'est une barrière physique étanche aux micro-organismes (OMS usage des gants). De plus, selon l'article R4312-37 du code de la santé publique, « L'infirmier respecte et fait respecter les règles d'hygiène, dans sa personne, dans l'administration des soins, dans l'utilisation des matériels et dans la tenue des locaux professionnels ». Même si l'infirmière travaille toujours ainsi, il s'agit tout de même d'une négligence. [...]
[...] Je me place de l'autre côté du lit afin de ne pas gêner lors du soin. L'IDE m'explique le procédé du soin en même temps qu'elle le réalise pour me permettre une meilleure compréhension. L'IDE demande à la patiente de s'installer confortablement et pose un champ non stérile sous son bras. Après s'être frictionnée les mains avec du SHA, l'infirmière retire le pansement par un étirement latéral afin d'éviter d'arracher ou de déplacer le cathéter sans utiliser de gants. Elle se frictionne une nouvelle fois les mains puis procède à l'ouverture du champ stérile. [...]
[...] Elle termine le soin par la vérification du retour veineux et réalise une rinçure par 3 poussées avant de remettre un nouveau bouchon présent dans la poche de sa blouse. Avant de partir, l'infirmière demande à la patiente si le pansement est confortable. Sans réponse de sa part, nous lui annonçons que nous avons terminé le soin, enlevons la présence et sortons de la chambre. Questionnement Cette situation m'a amené à me poser plusieurs questions : Quels sont les risques encourus par le soignant s'il ne porte pas de gants ? [...]
[...] La communication et la compréhension lors des soins ne sont donc pas optimales. Avant d'aller dans la chambre de Mme l'infirmière et moi-même préparons le matériel sur un chariot préalablement désinfecté par l'aide-soignante. Nous y déposons un champ de protection non stérile, un champ de table stérile paquets de compresses, un savon antiseptique, un antiseptique alcoolique (chlorhexidine), une dose d'eau stérile, un pansement transparent étanche, un pansement fixateur pour Picc Line, un sac poubelle, une boite DASRI, une dose de NaCl, une seringue de 10cc et une aiguille calibre 22. [...]
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