Odeur, soins, hôpital, odeurs désagréables, attitude du soignant, posture professionnelle, monde hospitalier, relation de soins, odorat, soins infirmiers
Beaucoup de questions se posent autour des odeurs et du soin à l'hôpital, elles influencent notre manière d'être, mais ne doivent en aucun cas altérer la qualité du soin et surtout la qualité relationnelle qui doit exister entre un soignant et un patient. Pourtant, lorsque certaines situations sont à la limite du supportable, comment dépasser ces situations gênantes à la fois pour les soignants et les patients ? Ces interrogations ont donc orienté ma question de départ.
[...] D'autres historiens ont envisagé une histoire des odeurs, que ce soit dans le contexte des épidémies, notamment de peste, dont on pensait qu'elles se transmettaient par l'odeur, ou dans celui d'une histoire religieuse, par exemple lorsqu'on parle d'odeur de sainteté. On peut se demander, d'une part : Quel est le rôle des odeurs dans la psychologie humaine ? Et d'autre part, les parfums et les odeurs peuvent-ils avoir une influence sur notre comportement ? Ainsi, les japonais prennent très au sérieux deux disciplines en plein essor : l'aromacologie et l'aromathérapie. [...]
[...] » La purification rappelle bien évidemment la notion de sacré et le pur et l'impur que l'on retrouve dans les trois religions monothéistes. Cette représentation conditionne de fait, tous nos gestes, nos habitus et notre manière de penser et d'agir. C'est pourquoi, il existe une dichotomie entre le monde des gens sains et valides et, celui de l'hôpital et sa cohorte de malades. Les infirmières sont celles qui vont les prendre en charge et répondre non seulement aux besoins des patients mais s'assurer également que les rituels de la toilette sont accomplis chaque jour. [...]
[...] ) » En étant sourds à nos propres besoins, nous prenons effectivement le risque ne pas faire preuve d'empathie lors de situations de soins et, de donner à des patients qui méritent pourtant toute notre attention l'impression de les associer à leur odeur en leur montrant agacement, dégoût et rejet. La difficulté est de comprendre qu'en tant que soignant une odeur désagréable constitue une agression. Or, le patient est l'une des premières victimes de sa maladie et, de son état. Il en souffre certainement plus que nous soignants valides. Pourquoi n'aurait-il pas le droit comme chacun d'entre nous de recevoir du respect, et des soins de qualité ? Emotions, sensations et sentiments passent souvent pour des synonymes interchangeables, or il n'en est rien. [...]
[...] ] (car) « la majorité des patients ont une perception aiguë des odeurs. » Il apparaît aussi que la mise à distance des odeurs dérangeantes qui posent un problème aux soignants dépend aussi de la manière dont ils conçoivent leur métier, et dont ils se perçoivent eux-mêmes, c'est ce que nous enseigne C. MERCADIER. Ainsi selon elle, « l'impact des émotions éprouvées dans l'interaction face au malade est différent selon que le soignant joue « un rôle de soignant » au sein de la structure hospitalière, ou selon que ce métier de soignant lui confère une identité qui lui colle à la peau. [...]
[...] on va un petit peu plus vite parce qu'on a tendance hein à respirer avec la bouche on va dire . » Pour l'infirmière en gériatrie les odeurs ne la gênent plus dans les soins, en revanche ses proches (époux et enfants) lui font remarquer qu'elle « importe jusque dans son haleine les odeurs de l'hôpital. » La cinquième question : gêne dans prise en charge + situation. La question n°6 Les deux professionnelles parlent librement avec leurs collègues des odeurs dans le soin ainsi que de la gêne occasionnée pour les proches, moins pour elles-mêmes. [...]
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