Analyse de pratique Infirmière : la pudeur en soins intensifs

Extraits

[...] La psychologie clinique correspond à un champ de pratique professionnelle comprenant 2 types principaux d'activité : -Une activité évaluative, diagnostique, qui oriente le patient vers une thérapie appropriée à l'aide d'entretiens, d'observations cliniques. -Une activité d'intervention psychologique qui comporte les soins, la prévention. La méthode clinique (au singulier) a pour but de mettre en commun différentes techniques qui ont pour but de produire des informations concrètes sur la personne ou la situation posant un problème et/ou révélant l'existence d'une souffrance. [...]

[...] Ce qui laissait percevoir la nudité d'un patient à son voisin. En me renseignant, et en observant, j'ai vite compris qu'il ne s'agissait pas là d'un manque de volonté du personnel, mais ils n'avaient réellement pas le choix, les soins intensifs étaient partout touchés par la promiscuité des patients. CONSTAT La pudeur Dans cette unité, on peu s'apercevoir que la pudeur est très difficile à préserver. Lors des soins, un simple rideau permet d'isoler complètement le boxe concerné des autres, et une vitre le sépare de son voisin, qui peut donc entrevoir les gestes réalisés. [...]

[...] Presque instantanément, j'étais également gênée pour elle : je m'imaginais à sa place, ayant peur que mon voisin sente ou entende quelque chose, et c'est vrai que je ne sais pas si moi-même j'aurais pu Je tentais alors de la rassurer sur notre rôle en tant que soignant, en essayant de lui faire oublier les autres patients : « Ne vous inquiétez pas Mme T., vous savez bien que c'est quelque chose de naturel, je comprends votre gène mais il faut aussi essayer d'éviter de vous faire du mal en plus, nous sommes là pour vous aider, et pas pour commenter vos selles » Elle rit et je compris qu'elle était détendue, mais toujours pas suffisamment pour que son organisme se « libère ». En effet, une demi heure plus tard, elle re-sonna, et à part des urines, toujours pas de selles. Je décidait alors d'aller en parler avec une infirmière, lui expliquant que le fait qu'elle soit constipée lui provoque des douleurs, mais qu'elle est très gênée de devoir éliminer dans un bassin. [...]

[...] Le fait de créer un climat de confiance avec lui, peut aussi éviter des effets de gène envers le soignant, et une réticence aux soins. La pudeur est, certes, une réaction naturelle face à autrui, mais elle peut être apprivoisée et réduite lorsque l'on décrit ce que l'on va faire en amont du soin, car le patient peu prévoir ses réactions et mieux appréhender ses réticences en les explicitant. Moyens de préserver l'intimité dans un service de soins intensifs : Il n'est pas évident de dévoiler sa nudité à un soignant, il faut donc éviter que d'autres personnes externes au soin y assistent involontairement, afin d'éviter que le patient n'éprouve une gène. [...]

[...] Si chaque soignant essaye au mieux de créer un climat de confiance, cela sera un grand pas vers l'amélioration des conditions de vie du service. Ecoute, préservation de la pudeur et de l'intimité au maximum sont donc les mots d'ordre pour que le patient profite au mieux de son séjour dans l'unité. BIBLIOGRAPHIE Internet : http://www.psychoweb.fr/articles/psychologie-clinique/506-la-psychologie- clinique.html http://federation.fhf.fr/content/view/full/821/%28language%29/fre-FR http://www.infirmiers.com/pdf/la_pudeur_en_milieu_hospitalier.pdf Ouvrages : -BOLOGNE Histoire de la pudeur Ed. Hachette littérature -PEDINIELLI J-L., Introduction à la psychologie clinique, 2e édition, Ed. Armand COLIN, -Georges COURTELINE, La Philosophie de Georges Courteline, Extrait. [...]