CAFERUIS Certificat d'Aptitude aux Fonctions d'Encadrement et de Responsable d'Unité d'Intervention Sociale, CAS Centre d'Action Social, service social, surcharge de travail, charge de travail, précarité, travailleurs sociaux, effectifs réduits, épuisement professionnel, management, prise de décision
Depuis deux ans, j'ai décidé de m'orienter vers un poste de cadre de direction. C'est dans ce sens que j'effectue le CAFERUIS. J'ai souhaité profiter de ce mémoire pour poursuivre la réflexion autour de la réorganisation du service social dans lequel j'exerce, et notamment autour de la problématique récurrente de la surcharge de travail d'une équipe malgré plusieurs tentatives de réorganisation visant à l'alléger depuis 2018. En effet, le nombre de personnes accompagnées au sein de cette équipe est en augmentation constante, malgré les différentes mesures prises antérieurement (audit, redécoupage des secteurs, désectorisation du RSA). Elle assure 20 % à 30 % de charge de travail supplémentaire par rapport aux autres équipes.
Cette problématique a pris une nouvelle dimension avec le départ à la retraite de plusieurs membres, un taux important de turn-over, la création de nouveaux services et différents changements organisationnels. Elle rend nécessaire la mise en place de nouvelles solutions pour limiter l'impact sur le bien-être des équipes, surtout sur la qualité de la prise en charge des bénéficiaires. En effet, on note une augmentation des délais de rendez-vous, un fonctionnement entravé par le traitement des urgences, une multiplication des plaintes et une hausse des demandes de changement de référents. Les bénéficiaires du RSA ne sont plus suivis, la priorité étant donnée aux situations d'urgence (impayés de loyers, situations de violences, etc.). Ce manque de temps conduit à un suivi imparfait de personnes qui se trouvent déjà dans une situation de vulnérabilité et contribue à leur précarisation. Pourtant, la qualité de cette prise en charge est dans les objectifs principaux du projet d'établissement.
[...] Complètement démunie la famille s'est présentée devant le juge s'est donc présentée sans le soutien du service social pour exposer clairement sa situation alors que le bailleur était présent avec son avocat. Rapport de force déséquilibré. Normalement comme je suis prise en charge à l'hôtel elle doit faire le renouvellement tous les mois, alors parfois la date de renouvellement est dépassée alors ça me fait peur de perdre ma chambre. Donc parfois ça m'énerve mais ce n'est pas contre elle, je sais qu'elle a beaucoup de travail. [...]
[...] Q3 Parfois, on a l'impression qu'ils ne font pas leur travail. Bien, mais je préfère voir mon assistante sociale que la stagiaire. On attend longtemps à l'accueil car il y a beaucoup de monde. Trop de temps d'attente même lorsqu'on a rendez-vous. Depuis que je suis suivi ici, j'ai changé 4 fois d'assistante sociale. C'est bien mais j'ai l'impression que tout le monde est débordé. C'est lent et long pour le traitement des dossiers. Q4 Parfois, ce n'est pas la réponse que j'attends. [...]
[...] Pour moi qui viens d'arriver, je la trouve très forte vu les sollicitations des collègues mais d'autres collègues pourront dire qu'elle est normale La charge de travail est conséquente du fait des postes vacants. Beaucoup de choses reposent sur les AS présentes. Je pense que mon as a beaucoup de travail La charge de travail est forte car les sujets sont polyvalents (perte d'autonomie, manque d'autonomie pr effectuer les démarches, budgétaires, surendettement, maladie, handicap, logement, habitat dégradé, aide alimentaire, non recours aux droits . [...]
[...] partage le même constat de surcharge intense qui ne permet pas d'effectuer ses missions dans de bonnes conditions et de manière plus efficace. C'est ce que regrette D. qui, en tant que cadre de direction arrivé depuis peu dans le service, explique avoir un « sentiment d'impuissance ». Elle ne parvient pas à aider ses collègues cause d'un manque de formation (elle ne sait pas où chercher l'information, ne peut pas soutenir les équipes et se sent inutile). Au-delà de l'augmentation globale de la charge du travail au sein du service, qui rejoint la réalité des autres services du CAS, il existe un déséquilibre persistant entre les équipes du fait d'une logique de sectorisation : chaque équipe prend en charge les individus qui appartiennent à son secteur. [...]
[...] Pourtant, la qualité de cette prise en charge est dans les objectifs principaux du projet d'établissement. Un changement s'avère donc nécessaire afin d'apporter des réponses et un meilleur suivi aux administrés mais aussi aux équipes en souffrance. C'est donc sous ce prisme que je me suis interrogée sur les réponses à apporter au public et aux équipes en tant que cadre de direction avec une question : comment garantir la qualité de la prise en charge des personnes accompagnées en améliorant la répartition de la charge de travail entre les équipes ? [...]
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