J'ai effectué mon stage à l'école primaire Robert Schumann de Etréchy (91). J'y observais alors une classe de CP-CEI, composée d'un tiers d'enfants de niveau CP. La différence entre ces deux niveaux se faisait principalement de manière géographique ; en effet les CP étaient mis à l'écart des CEI par la disposition de leurs tables : ils étaient dans une rangée bien distincte. Une double classe qui se révèle être une difficulté, puisque l'institutrice doit évidemment partager son temps entre les deux niveaux. Cela provoque une faiblesse au niveau de l'attention portée aux enfants ; ceux-ci étant plus considérés comme un groupe que pour eux-mêmes. Ce qui peut entraîner un sentiment de manque d'intérêt de la part de l'enseignante et donc de problèmes quant à la relation de confiance qui doit s'établir pour que la situation d'apprentissage soit saine et efficace.
C'est en gardant à l'esprit cette difficulté supplémentaire que nous chercherons le modèle de comportement de l'instituteur le plus adéquat, qui visera tant à aider les élèves dans leur développement personnel que dans leur réussite scolaire. Quelle méthode de travail va être utilisée pour ne pas léser une partie de la classe ? Comment l'enseignant va-il obtenir la confiance des élèves ? Comment établir une atmosphère de travail qui mêle respect de l'instituteur et liberté de l'enfant, c'est-à-dire comment créer un cadre agréable pour chacun ? Il s'agira d'étudier le rôle de l'autorité dans la relation maitre-élève.
[...] C'est donc en mettant en place cette relation de confiance que l'instituteur peut aider ses élèves dans leur apprentissage. Il doit être le garant des valeurs inculquées aux enfants. S'il est juste dans ses décisions, alors aucun enfant ne devrait refuser son autorité, qui en devient légitime. Il se pose alors un autre problème, c'est-à-dire celui de la subjectivité du professeur, quant à sa préférence pour certains enfants. Si celui-ci en est conscient, il doit à mon avis ne pas faire de distinctions pour ne pas créer des jalousies dans la classe ainsi que des sentiments d'injustice. [...]
[...] C'est un métier qui demande de l'implication, mais aussi de la patience et de la compréhension. Il faut préciser que je n'ai pas pu observer objectivement la classe durant les trois jours, car l'institutrice m'a demandé de participer à la classe, cependant cela m'a permis d'être dans la situation de l'enseignant et par la même occasion de me confronter aux difficultés qu'il peut rencontrer. Malgré des pratiques que je ne comprenais pas toujours, je peux tout de même dire que j'ai aimé faire ce stage ; rédiger ce rapport m'a permis de me renseigner davantage sur les divers courants pédagogiques ; notamment sur la pratique de l'autorité qui repose sur la sévérité de l'enseignant, pratique qui à mon avis n'est plus d'actualité aujourd'hui. [...]
[...] Néanmoins, tout au long de la journée les leçons et exercices sont répétitifs : on lit une leçon dans un livre, on fait quelques exemples puis on passe aux exercices. La journée se décomposait donc toujours de la même façon : tout les élèves écrivent la date, puis une première leçon pour chaque niveau, coupée par une récréation, le repas, puis une deuxième leçon assez rapide, une recréation et une dernière leçon ; en fin de journée s'il reste du temps, coloriage ou jeu éducatif. [...]
[...] Un autre tableau, collectif cette fois-ci comportant 10 cases a été fait par l'institutrice pour les fautes moins graves : inattention, turbulence On y a placé une coccinelle qui avance d'une case à chaque réprimande à un élève; si, à la fin de la journée la coccinelle se trouve dans la dernière case, la classe entière est privée de la partie ludique en fin de journée. Cela ressemble à du chantage : s'ils ne sont pas sages, ils n'auront pas ceci. Les enfants ne devraient pas avoir à subir cette pression, car la classe retournera la faute sur l'élève qui a fait avancer l'insecte dans la dernière case. [...]
[...] Dans cette classe, pour une meilleure acceptation des règles, on a demandé aux enfants de faire eux-mêmes leur règlement dès le premier jour de classe. Suivant le conseil de leur institutrice ils ont réfléchi à ce qu'ils n'aimeraient pas avoir à subir de la part de leurs camarades et en ont fait des règles. C'est une manière de responsabiliser les enfants très efficace puisqu'on leur donne la parole et qu'on ne leur dicte pas des règles auxquelles ils n'adhèrent pas. Cette liste est vue plus comme un accord que comme un ordre, et on voit ainsi les élèves entre eux se rappeler certaines règles. [...]
Référence bibliographique
Format APA en un clicLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture