Au cours du mois de novembre, j'ai effectué un stage de 6 demi journées dans une école maternelle de Bussy Saint Georges (77). Conformément aux directives données lors du module de préprofessionnalisation aux métiers de l'enseignement, j'ai assisté aux cours de sport des élèves afin d'étudier la « place du corps dans le développement de la personnalité de l'enfant et dans l'acquisition des connaissances ». Pour cela, il m'a été demandé non seulement d'observer le comportement des élèves en cours d'EPS et les différentes méthodes utilisées par le professeur, mais aussi de participer à l'activité aux côtés du professeur. J'ai donc pu, pour la première fois, découvrir le milieu scolaire à travers les yeux d'un enseignant et mesurer ainsi toute la difficulté que présente ce métier.
Si j'ai choisi de travailler avec des enfants âgés de 2 à 5 ans (répartis sur deux classes à double niveau), c'est pour mieux constater l'évolution de l'enfant à un âge où il ne cesse de changer, de grandir, et de se construire en tant qu'individu. En effet, c'est au cours de cette période que l'enfant va apprendre les bases de l'existence sociale et connaître des changements primordiaux pour son évolution vers une vie d'adulte, de citoyen.
[...] Le professeur 1. Le professeur : un co-constructeur de l'enfant Le seul moyen dont nous disposons pour comprendre la vie psychique d'un enfant, c'est l'observation de son comportement et de tous les mécanismes extérieurs qui génèrent son développement. Parmi ces mécanismes extérieurs, se trouve l'école. En effet si l'on veut étudier le contexte dans lequel évolue l'enfant, il faut obligatoirement s'intéresser au milieu scolaire, dans lequel il passe tout de même 8 heures par jour. L'école est une composante de l'environnement de l'enfant, et à un âge où celui-ci est particulièrement influençable (enfance et adolescence), le professeur, tous comme les camarades de classe, va influencer, co-construire la personnalité de l'élève. [...]
[...] Cette idée peut devenir une vraie motivation pour l'enfant, et une façon de stimuler l'effort de l'élève au niveau scolaire. Mais ce raisonnement est valable dans l'autre sens aussi, car un élève est constamment exposé aux côtés positifs de la collectivité, comme aux négatifs, et ces derniers peuvent très bien l'influencer tout aussi fortement que les premiers. Margot est une petite fille très à l'écart du groupe, elle ne semble pas avoir de problèmes apparents (à ce que m'a dit la maîtresse), elle est très souriante, très agréable à vivre, c'est seulement une enfant réservée, qui n'a pas comme les autres, ce besoin compulsif de communiquer. [...]
[...] La consigne est une façon dissimulée d'aborder la notion de loi : elle ancre dans l'esprit des élèves des règles à respecter, règles qui leur serviront pour le reste de leur vie. En cours de sport par exemple, on trouve parmi les différentes consignes, celle de faire la queue pour les ateliers et de ne pas passer devant ses camarades, ou bien celle de ranger tout ce que l'on déplace. La consigne permet d'inculquer le respect des règles, elle apprend à obéir, à écouter, à coopérer, éléments essentiels de l'apprentissage d'un enfant, et elle lui apprend aussi une certaine forme d'autonomie puisque l'enfant va devoir agir lui-même à partir d'une perche qu'on lui tend. [...]
[...] En sport, qui est à la fois une activité de groupe et un domaine régi par des règles bien particulières, la notion de loi est donc très présente, et c'est la pratique sportive régulière qui va inciter l'enfant à la mentaliser. Le sport comporte de nombreuses règles du jeu très précises, des règles de comportement vis-à-vis des autres joueurs, et des règles vis-à-vis de son propre engagement dans le sport (par exemple au football). Ainsi, l'enfant s'habitue à respecter la notion de règles qui se transformera par la suite en concept de loi lorsque celui-ci aura atteint son statut de citoyen L'enfant et le jeu Mais en attendant, les enfants se trouvent à un stade de leur développement où tout, ou presque, n'est que jeu. [...]
[...] En effet, durant mon stage, j'ai constaté qu'il y avait une corrélation entre la façon dont le professeur énonce sa consigne et la façon dont l'enfant le réussit. C'est pourquoi avant chaque énoncé de consigne, la maîtresse demande systématiquement le silence dans la classe et ramène les élèves au calme afin de recentrer leur attention. Dès lors qu'elle explique ce qu'il va falloir faire, le ton de sa voix s'élève un peu, et se fait plus ferme pour bien faire entendre aux enfants ce qu'elle attend d'eux. [...]
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