En 1956, la France met fin au protectorat après le retour de Madagascar du sultan Mohammed V. Au 1er juillet 1962 tous les établissements primaires, lycées et autres construits sur des terrains marocains devaient être remis au ministère marocain de l'Instruction Publique.
A Marrakech, la France avait édifié sur la route de Targa, un grand ensemble militaire destiné aux armées françaises au cours des années précédentes. Elle a alors racheté une partie (terrain et bâtiments existants) afin de construire le futur établissement français.
Le lycée comprenait initialement les trois bâtiments situés dans la grande cour encore utilisés aujourd'hui, ainsi que deux autres bâtiments donnant sur la rue, transformés en dortoirs (filles et garçons). Furent alors construits petit à petit des cuisines, un réfectoire, des bâtiments nouveaux destinés aux responsables: bureaux, villas pour le proviseur, l'intendant et ses agents, l'adjoint…
Une salle classe fonctionne au lycée le 1er octobre 1961, une classe de 6ème. Toutes les autres sont au lycée Ibn Abbad sous l'autorité du proviseur M. Rossard, nommé le 1er octobre 1960 et qui réintègre la France deux ans après.
Nommé le 1er juillet 1962, M. Caveriviere est le premier proviseur du lycée Victor Hugo. Au fur et à mesure le nombre des effectifs ne cesse de croître jusqu'à partir de 1971, date à laquelle beaucoup de Français rentrent en métropole et les armées françaises également. Les effectifs ne vont cesser de décroître jusque dans les années 1990 où l'arrivée d'une nouvelle population française venue faire du commerce et travailler dans le secteur touristique et hôtelier s'installe dans la ville.
[...] Près de enfants sont scolarisés dans le réseau de l'AEFE dont Français. Pour chaque niveau homologué, la scolarité accomplie par les élèves est assimilée à celle effectuée en France dans un établissement d'enseignement public. Les décisions relatives à la scolarité des élèves, en matière d'orientation notamment, s'appliquent dans les établissements d'enseignement publics ou privés sous contrat de France et les autres établissements scolaires français à l'étranger. La dénomination d'un établissement ne reflète pas toujours les niveaux d'enseignement proposés. Un établissement offrant tous les niveaux de la maternelle à la Terminale pourra s'appeler lycée français, collège français ou encore école française. [...]
[...] Les élèves du LVH avait un bon niveau scolaire mais le proviseur en poste jusqu'en 2005 était très laxiste. M. L. était désireux de reprendre les choses en mains en recréant un esprit de groupe composé de tous les membres de l'équipe éducative et administrative du lycée et en les intégrant tous dans un nouveau projet d'établissement censé redonner une dynamique de travail et de réussite et une image positive du lycée. J-P. Obin décrit dans Les identités professionnelles des chefs d'établissement scolaire, quatre grandes figures emblématiques sur lesquelles je me suis appuyée pour décrire les différentes fonctions du proviseur du lycée que j'ai pu observer. [...]
[...] - les contrats locaux: il existe deux types de contrats locaux. Sont embauchés en contrat local les non titulaires de l'Éducation nationale habitant au Maroc (il faut avoir une adresse sur place) et désireux d'enseigner, d'exercer des fonctions nécessitant normalement de passer le concours[11] ou encore de travailler au lycée entant que personnel administratif. Les futurs professeurs doivent être titulaires au minimum d'une licence de la matière enseignée. Il peut arriver cependant que certains professeurs titulaires soient en contrat local faute de postes de résidents[12]. [...]
[...] Les factures propres au lycée sont classées par modes de paiement tout d'abord (abonnement, commandes, les paiements faits en caisse qui arrivent à la fin du mois, et les paiements du lycée d'Agadir et de l'école Renoir, les virements/paiements pour le Maroc et pour la France). Elle se doit de vérifier les commandes des professeurs par rapport à leurs budgets initiaux. La deuxième classification se fait par thèmes: grosses dépenses (comme tout ce qui est immobilier, travaux), les charges (électricité, eau ) et les petites commandes. [...]
[...] Les professeurs se rejoignent dès que possible pour boire un café et fumer une cigarette même si selon la législation française le lycée est un espace non fumeur. Le personnel enseignant a été le plus difficile à approcher. Il était très réticent suite à ma présence aux réunions de direction. Il existe quelques tensions entre les professeurs de nationalité française et ceux de nationalité marocaine. Très exigeants au niveau des salles et des emplois du temps il arrive souvent qu'en fin d'année scolaire les professeurs aillent voir l'adjoint du proviseur chargé de préparer les emplois du temps et lui fassent quelques requêtes. [...]
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