Rapport de stage dans une école primaire, classe de grande section maternelle et CP

Extraits

[...] Un des enfants fêtait son anniversaire, ce fut l'occasion d'un travail sur l'élève en question (rédaction d'une comptine et dessin) les enfants travaillaient inconsciemment les sons, les rimes. Chaque matin, les enfants se réunissaient face au tableau pour parler du jour qui s'était écoulé et de celui qui était à venir .Un enfant devait situer la date sur le calendrier et montrer la succession des jours à ses camarades (hier nous étions lundi, aujourd'hui nous sommes mardi, demain nous serons mercredi) Ils appréhendaient ainsi la notion du temps physique et du temps vécu en se rendant compte que les semaines étaient un retour à intervalles réguliers de jours. [...]

[...] Au niveau de la lecture -l'enseignant utilisait la méthode syllabique : il travaille par syllabes qu'elles soient bipolaires, quaternaires, Dans ce type d'apprentissage, il combine la fréquence et le nombre d'éléments dans chaque syllabe. Il utilisait aussi la méthode phonétique. -Délimité par des étagères, un coin bibliothèque avait été aménagé au fond de la classe. Il présentait un cadre agréable et propice à la lecture, les élèves y allaient par groupe de 2 ou 3. Le professeur tentait ainsi d'optimiser un maximum le contexte physique, social et psychologique. [...]

[...] Elle leur montrait ensuite comment réaliser la lettre à l'écrit, elle planifiait ainsi leur geste à venir et leur donnait des indications sur la posture à adopter, la tenue de l'instrument et la position de la page. Ils devaient aussi s'entraîner à recopier les mots d'abord écrits par l'enseignant dans le but d'améliorer la qualité de la production, taille et enchaînement des lettres en particulier. Selon la maîtrise des composantes morpho et topo cinétiques, j'ai pu observer des différences de qualité d'écriture au niveau de la trajectoire cursive, de la rigueur du calibrage et de la prise d'espace sur le support. [...]

[...] Ils combinaient aussi les stratégies extralinguistiques et de recours au savoir d'autrui .Globalement , les enfants arrivaient à une mémorisation progressive des formes orthographiques et à une évocation quasi immédiate du sens .Au travers tout cela j'en ai conclu qu'ils étaient à la frontière entre le stade logo graphique et le stade orthographique Les supports extralinguistiques étaient d'une grande aide pour les enfants , l'institutrice l'avait bien compris et s'était efforcée à copier chaque leçon sur de grandes feuilles de couleur . Ces dernières leur apprenaient à être curieux et autonomes. J'ai pu noter la récurrence de la seconde stratégie pendant la lecture du conte indou ; ils étaient confrontés à des mots nouveaux qui ne renvoyaient à aucunes structures connues dans leur environnement proche comme la rizière, la hutte etc . Ils étaient alors attentifs aux illustrations du livre et donnaient des réponses qui correspondaient au contexte européen comme rivière, cabane ou bateau. [...]

[...] En me référant aux groupes de niveaux établis par le professeur j'ai pu me rendre compte de l'exactitude de mes notes . Cependant, il me semble important de préciser que le professeur utilisait lui-même cette méthode pour aider un élève en difficulté et que bien loin de la sanctionner, encourageait les élèves à la maintenir . -Lors de la lecture silencieuse, les enfants ne pouvaient s'empêcher de lire à voix basse ce qui démontre qu'ils utilisaient la voie d'assemblage ; ils avaient besoin de l'oralisation pour accéder au système sémantique. [...]