J'ai enseigné six ans dans un Institut Médico-Éducatif et un Institut Thérapeutique Éducatif et Pédagogique (IME / ITEP) avec des adolescents et de jeunes adultes âgés de 14 à 20 ans, toujours en province. J'ai passé mon CAPA-SH option D dans cette institution. En arrivant à Paris, j'ai travaillé un an dans un hôpital de jour accueillant des enfants de 6 à 11 ans, avant de préparer cette année le CAPA-SH option F dans une SEGPA du XVIIIe arrondissement.
J'enseigne cette année le français et l'histoire-géographie avec trois classes: une classe de sixième, une de quatrième et une de troisième. Je suis le professeur principal de la classe de quatrième, et j'étudierai plus particulièrement les dynamiques de ce groupe. J'ai rencontré en effet beaucoup de difficultés avec cette classe, que j'ai eu beaucoup de mal à gérer, tant en ce qui concerne la mise au travail que les perturbations générées par le groupe classe.
J'ai tenté dans un premier temps de gérer les difficultés que je rencontrais en étant particulièrement attentive aux contenus pédagogiques que je proposais aux élèves. J'ai essayé de préparer mes séquences et mes séances en cherchant des notions pouvant les intéresser et plus à même de mobiliser le groupe autour d'une recherche. Mais malgré quelques réussites, cela ne m'a pas permis de dépasser nettement et sur le long terme mes problèmes dans la gestion de la classe.
J'ai commencé alors à m'interroger sur les dynamiques du groupe et plus particulièrement sur ce qu'est un groupe-classe. Je me suis en fait rendu compte que je n'avais jamais ou presque géré de groupe-classe constitué au cours de ma carrière. En tant qu'éducatrice en EREA, je travaillais avec des groupes d'élèves d'âges différents et fréquentant des classes variées.
En IME / ITEP comme en hôpital de jour, le temps de scolarité est très individualisé en fonction des besoins propres de l'enfant : les groupes sont donc fluctuants et le groupe-classe n'avait réellement d'existence qu'au moment où il suivait mes enseignements. Qui plus est, j'ai évolué jusqu'ici dans la culture professionnelle propre au médico-social, où l'on travaille davantage avec l'individu qu'avec le groupe.
Comment faire alors pour gérer au quotidien un groupe-classe afin qu'il investisse les apprentissages et ne soit pas sans cesse générateur de perturbations et d'incivilités ?
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