La question de la sexualité est un droit qui incombe à tous les citoyens français et à chaque être humain dans son intégralité. Toutes les institutions à caractère social et médico-social sont concernées par la question de la vie affective et sexuelle.
Pour les adolescents dans la puberté il est essentiel d'aborder les changements du corps et de développer le sujet en évoquant ce qui intrigue ou ce qui inquiète. Avec les adultes, les changements du corps doivent être également abordés. Mais là, il s'agit de revenir sur le passé, car bien souvent les usagers n'ont pas eu la possibilité de comprendre et d'assimiler les changements qu'ils ont traversés. Toutefois « La sexualité n'est pas une question rationnelle qui s'explique par des procédures. Elle touche les émotions et les sentiments ».
[...] Notamment par la parole et l'ouverture d'un espace relationnel où la découverte de l'autre et la sexualité pourront enfin être abordées. Ensuite par une aide à la construction de l'identité sexuée. Ce qui ne va pas sans mal, puisque « nous sommes dans une société qui informe beaucoup, mais qui ne transmet plus » Ce groupe vise à favoriser l'épanouissement personnel et permet à chacune des travailleuses de pouvoir s'exprimer sur ses sentiments, ses envies A mon arrivée dans le groupe, l'éducatrice et la psychologue qui menaient cet atelier ont sollicité les participantes pour qu'elles puissent m'expliquer le déroulement de ce moment qui leur est consacré. [...]
[...] En effet, la prévention en matière de sexualité me semble être une priorité dans l'accompagnement d'adolescents placés en institution. Je pense qu'il est essentiel de pouvoir faire appel à des partenaires extérieurs afin de répondre à ce besoin. Le groupe des garçons c'est donc de nouveau organisé de leur plein gré avec uniquement l'infirmière en qualité d'intervenante neutre. Cela a très bien fonctionné. Malgré ce manque de recul quant à cette expérience plutôt courte, il me semble intéressant de pouvoir proposer ce type d'atelier. [...]
[...] [ ] »[6] Ce groupe de paroles était un moment très attendu par l'ensemble des participantes chaque semaine. Les débats étaient de plus en plus constructifs et les recherches d'images se faisaient plus précises et s'affinaient au fur et à mesure des séances. Il était possible de constater des changements dans leur vocabulaire et dans leur attitude. Au terme de mon stage, certaines m'ont fait savoir qu'elles souhaitaient participer avec leur « fiancé ». Je suis restée sur la réserve, car une présence masculine pouvait à mon sens bloquer la liberté de parole de certaines femmes. [...]
[...] Donner des informations sur des questions qui ne sont pas à l'ordre du jour pour un adolescent peut être non seulement contre-productif, mais parfois traumatique. »[14] Dans le groupe garçon, il n'y a eu que très peu de débats, chacun voulant s'imposer face aux autres en narrant ses capacités et son nombre faramineux de conquêtes. Ils ont semblé être gênés de participer à l'atelier et se sont cachés derrière des fous rires à n'en plus finir ne permettant pas au groupe de parole d'évoluer. [...]
[...] Des outils et moyens de médiation m'ont été nécessaires pour entrer en contact et ainsi permettre l'écoute et l'échange. Conclusion Nous pouvons comprendre ici que l'une des plus grandes difficultés des publics rencontrés est d'exprimer leur ressenti, leur envie, leur désir . J'ai pu remarquer que ceci est d'autant plus observable lorsque le problème touche à leur intimité, à la vie affective et à la vie sexuelle. Le rôle de l'éducateur est donc de tenter un accès à une parole ou faire émerger une parole jusqu'ici « retenue » en tissant un lien de confiance. [...]
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