Les consignes pour mettre les enfants au travail

Extraits

[...] La forme tout comme les supports de la consigne doivent être adaptés au type d'apprentissage. A l'écrit comme au niveau visuel, les supports employés sont les manuels, le tableau (ainsi que ce qui peut y être aimanté, accroché) et pourrait être ouvert aux nouvelles technologies à disposition de l'éducation (ce qui n'était pas notre cas lors de ce stage), alors que pour les consignes oralo-gestuelles, le professeur ne s'en remet qu'à lui- même : voix et gesticulations. Notre observation a mis en lumière l'ensemble des points qui positionnaient la consigne comme le tempo rythmant la journée. [...]

[...] Serait-ce dû à la considération que les APC ne font pas réellement partie de l'emploi du temps, perception plus ludique, car synonyme de sortie du périmètre scolaire trop institutionnel ? Ou bien serait-ce dû à la convergence de ces différentes ouvertures, d'autres hypothèses encore ? [...]

[...] La gestion de la différenciation conduit ensuite (si nécessaire, ce qui est généralement le cas) à une personnalisation de la consigne pour un groupe d'élève, voire à son individualisation, en fonction de l'hétérogénéité des enfants, ici peu présente. Elle a pour but de rythmer, de structurer la vie de la classe (de par son omniprésence au sein de chaque séance), de faire passer l'élève d'une posture d'écoute à une situation de mise au travail personnel. La consigne peut être précisée ou reformulée. [...]

[...] Bien que la nature et la forme de la consigne peuvent différer, nous avons noté de nombreux invariants facilitant la compréhension et la mise au travail des élèves. Parmi ces facteurs, la préparation en amont est un critère avéré de réussite. Il s'agit à la fois de la préparation de la séance, de l'entrée dans la séance, mais également de la préparation matérielle nécessaire. Afin que les consignes soient entendues et écoutées, il faut être vigilant à l'attention des élèves. Pour ces passages clés, l'autorité avait une grande place : l'enseignante avait l'autorité, était l'autorité et donc faisait l'autorité. [...]

[...] Effectivement, nous avons constaté un investissement maximal de la part des enfants, pour un travail tout aussi dense que les apprentissages en classe. Les différences : plus d'autonomie, activités en petits groupes, activités transdisciplinaires. La préparation de l'enseignante, le type de formulation et la gestion de l'autorité étant semblables à ceux qui étaient dispensés en classe tout au long de la semaine, nous nous questionnons sur la source du changement quant à l'engagement de l'élève. Plusieurs pistes seraient alors à explorer : serait-ce dû au fait de mener une activité en plus petit groupe ? [...]