Passionnée par la neuropsychologie clinique, je me destine à un futur exercice auprès de personnes cérébrolésées. Je souhaite donc pouvoir acquérir et approfondir un maximum de connaissances dans ce domaine, tant en ce qui concerne la partie neuropsychologie pure, que la partie clinique qui est assez spécifique concernant ce type de population.
C'est la raison pour laquelle j'ai choisi, pour ce stage, un centre de rééducation, qui accueille des patients souffrant de lésions cérébrales et/ou de lésions médullaires.
J'avais deux objectifs.
Il s'agissait d'une part de recueillir des données en vue de la réalisation du mémoire de Master. Celui-ci, j'en parlerai brièvement, porte sur la mise au point d'un protocole de tests permettant d'évaluer la possibilité de reprise de la conduite automobile chez les personnes ayant subi une lésion cérébrale. L'institution qui m'a accueillie fait partie des quelques centres en France proposant aux patients des structures en vue de la reprise de la conduite, avec en particulier des véhicules adaptés, des moniteurs auto-école, des ergothérapeutes spécialisés, etc. J'ai donc été en charge des passations de ce bilan neuropsychologique, précédant la mise en situation sur véhicule. Cela m'a en outre permis d'améliorer et d'affiner mes connaissances des outils utilisés en neuropsychologie (...)
[...] Tout ça parce que j'ai voulu manger dans le jardin Qu'est-ce que je dois faire, m'enfermer ? Je dois même plus sortir, je dois me cacher -Pourquoi vous voulez vous cacher ? -Parce qu'elle pense que tout va bien si je vais dehors. -Et si vous restez enfermé ? - Elle pense que si je peux aller jusqu'à dehors, alors je pourrais faire plus d'efforts pour guérir et retravailler - Elle vous a dit ça ? -Non, mais . c'est sûrement ce qu'elle pense. Et tout le monde aussi. - Tout le monde ? [...]
[...] En effet, en dehors de leur caractère bien spécialisé, elles ont eu pour conséquence une prise de conscience, pas uniquement en ce qui me concerne mais plus généralement pour l'ensemble des psychologues du service, sur laquelle je crois utile de m'arrêter. Brièvement, ma recherche portait sur la possibilité de pronostiquer le retour à la conduite automobile après une lésion cérébrale. J'ai tenté de montrer qu'une batterie de tests neuropsychologiques peut être prédictive de la capacité à reconduire, en mesurant la concordance entre les résultats obtenus et l'évaluation en situation réelle avec le moniteur auto-école attaché au centre, pointant ainsi l'avantage d'une collaboration entre expertise neuropsychologique et écologique. [...]
[...] Au moment de son accident, il était employé dans une importante entreprise perpignanaise de couverture. Marié et père d'une petite fille de 7 ans, il pratiquait de façon régulière le cyclisme, à un bon niveau, ayant même participé à diverses compétitions régionales jusqu'à la naissance de sa fille. Sa vie semble s'articuler autour de sa famille, de son travail et de cette activité sportive. Il se décrit comme « quelqu'un qui travaille beaucoup, parce que c'est quand on est jeune qu'il faut avancer et mettre de côté, mettre sa famille à l'abri ». [...]
[...] La question d'un possible conflit conjugal préexistant à l'accident a également été évoquée avec Mr. H. : nous y reviendrons. A l'issue de cette première rencontre « autonome », et afin surtout de préparer les suivantes, il m'a paru important de réfléchir aux différentes hypothèses qui devaient être envisagées et investiguées lors du suivi de Mr H. IV – 1. L'hypothèse physiologique D'un point de vue neurologique, si les conséquences au niveau attentionnel et exécutif de ses lésions ne font guère de doute, on peut tout d'abord se demander quel est l'impact des lésions cérébrales sur le comportement et l'humeur de Mr H. [...]
[...] Cependant, elle fait valoir deux arguments : d'une part elle ne me l'aurait pas proposé, dit-elle, si elle n'avait pas jugé que j'en sois capable ; d'autre part, du fait d'un emploi du temps extrêmement chargé à ce moment, elle n'avait pas beaucoup de temps à consacrer à Mr H et ce patient en demandait énormément. J'ai réfléchi, prenant en compte le Code de Déontologie des Psychologues qui stipule que « Chaque psychologue est garant de ses qualifications particulières et définit ses propres limites, compte tenu de sa formation et de son expérience. Il refuse toute intervention lorsqu'il sait ne pas avoir les compétences requises » mais aussi l'intérêt de la personne. Mon intervention pouvait-elle être néfaste ou au contraire bénéfique ? [...]
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