Dans le but d'une validation de la troisième année de psychologie, nous devions effectuer un stage de 25 demi-journées dans une structure sociale. Celle où s'est déroulé notre stage est dirigée par une psychologue. Dans le courant de l'année (mi-février), elle a dû quitter son poste de Lyon pour un autre à Montpellier, nous privant de notre maître de stage, tout en maintenant tout de même l'activité et le stage proposé. C'est pourquoi la durée initiale du stage a bien pu être respectée (de début novembre à fin juin). Le stage avait pour objectif la découverte et le fonctionnement du travail d'un psychologue. Toutefois, et ce, dès le premier jour, le stage s'est transformé en participation active de la part du stagiaire.
Ainsi, dans un premier temps, nous allons présenter l'institution, en abordant la prise de contact, les divers projets et activités proposés, l'institution dans laquelle le stage a été effectué et ses protagonistes. Puis, dans un second temps, nous allons exposer le déroulement de l'activité à médiation animale. Enfin, nous allons analyser la psychologue et sa relation aux personnes âgées, avec nous (stagiaire), notre ressenti, et la façon dont notre stage s'est inscrit dans notre projet personnel.
[...] Si nous n'étions pas vidés à la sortie d'une séance, elle nous achevait. Ainsi, à notre plus grande surprise, son départ ne nous a pas tellement embêtés, c'était même le contraire. Nous avions enfin la possibilité de nous exprimer sans être interrompu ou de nous lancer dans un débat interminable, où au final la psychologue aurait eu raison. Malgré tout, son départ a entraîné une période de doute pour les trois stagiaires. Bien qu'elle dise que nous avions les mêmes capacités qu'elle, et que nous avions suffisamment participé à son activité pour la mener tout seuls, nous n'étions pas prêts. [...]
[...] Elle nous jugeait apte à prendre part à ce plan thérapeutique dont nous ignorions le but, le fonctionnement, la consistance, et même l'existence. Après être resté perplexe un certain temps face à cela, nous nous sommes aperçus que pour qu'il y ait un plan thérapeutique, il fallait avant tout une demande de soins de la part des personnes. Or, ici, ce n'était pas le cas. La psychologue avait démarché plusieurs maisons de retraite en proposant une activité où l'on venait avec des animaux. [...]
[...] En effet, nous nous sommes petit à petit rendu compte que c'était sa chienne qui nous manquait le plus, car c'est elle qui instaurait une certaine dynamique. Il nous a fallu trouver une autre dynamique avec deux chats et un petit chien, ce qui n'était pas évident. De plus, notre anxiété se faisait ressentir sur les animaux, qui à leurs tours devenaient parfois agressifs. Heureusement, nous avons réussi à nous en sortir en abandonnant très loin derrière nous l'idée que cette activité pouvait être, de près ou de loin, thérapeutique. [...]
[...] En effet, la stagiaire était en proie à toutes sortes de stimulation et d'affects dont elle ne savait quoi faire. Le maître de stage devait nous servir en quelque sorte de pare excitation (comme une mère suffisamment bonne), et n'a pas été là, nous laissant ainsi face à une multitude de stimuli dont nous ne savions que faire. Elle ne nous prêtait pas son appareil psychique pour penser. Nous ressortions embrouillés, fatigués psychiquement et physiquement, et la motivation diminuait de plus en plus à chaque séance. [...]
[...] Il fallait se rendre à l'évidence, les personnes venaient pour voir les animaux. La demande était affective et se tournait envers les animaux, ou alors dans le lien à la personne, mais pas dans un cadre thérapeutique. Il n'y avait là aucune demande thérapeutique de leur part. Pour qu'il y ait soin thérapeutique, il faut qu'il y ait une demande, dans le but d'un soin. Ces 3 processus sont liés. Ici, il n'y a pas de demande de soin de la part des personnes. [...]
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