Rapport de stage en psychologie, unité médico-judiciaire, CHU de Reims, victimologie, criminologie, réflexion clinique, unité du mort, unité du vivant, stress post-traumatique, consultations psychologiques, thérapie interpersonnelle, psychothérapie, cas clinique, anamnèse, projet de soin
Étudiante en première année de master psychologie clinique, psychopathologie, psychologie de la santé, j'ai eu l'opportunité d'effectuer un stage de 150 heures. Ayant déjà effectuée en stage en troisième année de licence en cancérologie au CHU de Nancy, je cherchais un stage en rapport avec mon projet professionnel. Ayant l'envie de travailler dans le domaine carcéral, je souhaitais un stage qui était dans le champ soit de la victimologie soit de la criminologie. J'avais déjà eu connaissance de l'unité médico-judiciaire, l'année dernière lorsque j'ai effectué mon stage de licence, cependant je ne savais pas réellement quel était le but de cette unité.
[...] J'ai remarqué que dans cette situation la psychologue ne peut pas être neutre. En effet si la psychologue exprime des émotions à la place de la victime et les verbalise (EX. : « vous vous rendez compte de ce que vous me racontez, mais c'est horrible), il se peut que cela ait un effet miroir sur le patient et que cela débloque une émotion (dégout, tristesse ou colère). L'analyse du lien (règles, besoins, attentes et disponibilités) est importante à établir dans une relation et cette thérapie permet aux personnes victimes de violences conjugales d'apprendre à créer des relations sécures avec des personnes. [...]
[...] Elle a également pour but de préparer psychologiquement la victime à être soumise. Pour cela, le partenaire violent utilise un certain nombre de procédés sur les registres comportementaux, cognitifs et émotionnels, en particulier en brisant l'estime de soi et en contrôlant en permanence la victime. Ici c'est exactement ce qu'il se passe dans le cas d'Estelle puisque son partenaire attaque ses points sensibles et donc son estime de soi, mais en plus il a un contrôle sur sa vie puisque madame a dû arrêter de parler à des hommes, même si ceux-ci étaient des amis. [...]
[...] Lors des premiers entretiens cliniques que j'ai menés, j'ai demandé à ma tutrice de rester en retrait derrière moi pour qu'elle puisse observer mon positionnement de future psychologue. De ce fait, j'ai pu constater que maintenir un cadre peut s'avérer relativement difficile lorsque la psychologue, qui en tant habituel suit le patient, se trouve derrière moi. En effet, certains patients avaient tendance à tourner leur regard vers la psychologue lorsqu'ils parlaient. Cela peut s'expliquer par le fait qu'une alliance thérapeutique s'était déjà créée avec la psychologue et, qu'en prenant cette place de psychologue, je pénétrais dans cette dyade existante. [...]
[...] Ce syndrome empêche donc l'adaptation et permet un maintien des troubles. Et lorsque des entretiens avec Madame De, j'observe qu'elle présente tous les symptômes du syndrome d'évitement puisqu'elle : • Fait des efforts pour éviter les sentiments et pensées pouvant rappeler l'évènement traumatique : Madame De éprouve d'énormes difficultés à évoquer ce qui s'est passé avec son ex-compagnon. La seule chose qu'elle arrive à verbaliser est le fait qu'elle a eu des « violences physiques, verbales et sexuelles » et que cela a provoqué un « état de choc et sidération ». [...]
[...] Cependant elle dit avoir deux, trois amies « fidèles » et une meilleure amie malgré leur relation quelque peu tumultueuse. Au niveau professionnel, Madame exprimera plusieurs fois pendant les entretiens l'importance qu'occupe le travail dans sa vie (madame semble occupée un poste à haute responsabilité) et cette difficulté à se laisser des temps de repos et ne « pas passer sa vie au travail ». Malgré les difficultés que cela inclut, cela lui provoque un fort sentiment d'accomplissement professionnel. Concernant ses relations amoureuses, Madame De a eu une première relation au collège avec un ami. [...]
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