Mon vécu en tant que stagiaire au CIDFF de l'Orne, m'a permis d'apprendre tant sur la pratique du psychologue que sur les problématiques liées aux femmes maltraitées par leur conjoint.
En ce qui concerne les problématiques personnelles des femmes victimes de violence, la notion de dépendance m'est apparue comme un concept clef dès la première semaine du stage. En effet, chez ces femmes maltraitées, la dépendance au conjoint est omniprésente. Cette dernière se révèle être à la fois affective, économique et physique. C'est pourquoi, lorsque les professionnels de l'association abordaient une éventuelle séparation, pratiquement toutes les femmes répondaient qu'elles n'étaient pas prêtes et qu'elles n'avaient plus d'amis vers qui se tourner pour les aider ou les soutenir.
Le constat est donc qu'il y a une réelle dépendance à l'homme violent et une crainte de quitter ce dernier. La question est maintenant de comprendre quelles sont les origines de cette dépendance ainsi que ses conséquences. Nous pouvons tenter de trouver des éléments de réponses à partir des relations de la prime enfance, notamment celle de l'enfant et de sa mère, en ce qui concerne la dépendance et l'angoisse de séparation. Nous aborderons également l'ambivalence des sentiments, la culpabilité et la relation à l'objet masochiste.
Dans un second temps, j'ai voulu dans ce dossier mettre l'accent sur la notion de « neutralité bienveillante » que devrait avoir tout psychologue. Cette notion fut remise en question de ma part du fait des échanges que j'ai eus avec la psychologue de l'association et des observations que j'ai pu faire de plusieurs cas.
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