L'être humain est, par définition, un être de langage et de communication. Il est anatomiquement, socialement et génétiquement destiné à parler. Cet accès à la parole va lui permettre d'ordonner et d'extérioriser ce qu'il ressent. Dans son ouvrage "Tout est langage" publié en 1987, Françoise Dolto va mettre en évidence le rôle incontestable du langage, qu'il soit verbal, gestuel, imagé, plastique, dans la construction et le développement de soi.
Ayant effectué mon stage au foyer d'internat Jules Lobet de l'Institut Médico-Educatif de Châlons-en-Champagne, je me suis beaucoup interrogée sur ses différentes formes de langage et sur les diverses façons de créer de la communication. D'ailleurs, j'ai pu constater que les éducateurs travaillant auprès d'enfants et d'adolescents handicapés mentaux doivent sans cesse réinventer et recréer du langage en s'adaptant au handicap et aux capacités de chacun.
En effet, les enfants et jeunes adultes accueillis au foyer de l'I.M.E présentent une déficience intellectuelle de légère à profonde avec ou sans troubles de la conduite et du comportement, c'est-à-dire des enfants présentant des troubles sévères de la personnalité, de la communication, et des comportements de type autistique. Il s'agit donc d'un public très hétérogène, que ce soit par l'âge, le handicap, ou par les problématiques sociales et familiales...
Au cours de mon stage, j'ai pu observer certaines situations où la vérité qui pouvait s'avérer dérangeante et douloureuse laissait sa place au non-dit, au tabou, au caché.
Jusqu'où peut-on dire la vérité ? Y-a-t-il des limites ? Comment peut-on formuler certaines vérités et éviter les tabous ? Pourquoi avons-nous tellement peur de dire la vérité aux personnes qui nous semblent plus ''vulnérables'' ?
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