« Dis-moi ce que tu fais, je te dirai qui tu es. »
Et si le vieil adage disait vrai, si tout ce que nous faisions était déterminé par ce que nous sommes, par ce que nous avons été ?
De nos choix de vie aux gens que l'on fréquente, en passant par notre professionnel et donc nos lieux de stage, tout serait ainsi influencé par notre histoire personnelle.
En effet, le choix de notre filière, la psychologie, est-il réellement arbitraire ? En agissant de la sorte, ne voudrions nous pas, consciemment ou non, trouver des réponses, régler nos propres problèmes ? (...)
[...] Là encore je sens qu'il y a matière, et lui demande ce qu'il se passe quand il n'y arrive pas. Il me raconte qu'un jour, alors qu'il était en consultation avec un patient, patient avec qui il avait l'impression de ne plus avancer depuis un certain temps, et alors que celui-ci répétait inlassablement la même chose, il a soupiré. Il m'exprime que ce soupir a (par chance) déclenché quelque chose de positif chez le patient puisqu'à la séance suivante, ils ont beaucoup avancé. [...]
[...] Cependant, pour les tenants de cette approche, le thérapeute aurait tout intérêt, s'il veut être efficace, à rester conscient du fait qu'il n'en sera jamais totalement épuré et qu'il lui faudra donc, toute sa vie durant, se montrer particulièrement vigilant à tous les signes de réminiscence de celles-ci. L'approche « mixte. Cette approche fut, en autre, développée par M. Little qui postula la complémentarité des deux premières et développa donc une nouvelle approche combinant approche classique et approche totaliste. En effet, selon cet auteur, la genèse de la réponse contre-transférentielle aurait une double origine. [...]
[...] En effet, j'ai d'abord pu avoir accès aux dossiers, ce qui m'a permis une première approche concrète des entretiens cliniques, des déroulements d'une prise en charge en fonction des problèmes de l'enfant ou de l'adolescent. Cela m'a aussi permis, comme je l'ai déjà dit, de voir de façon indirecte comme chaque psychologue envisageait sa première consultation. De plus, étant toujours dans mon coin, j'ai pu voir les psychologues quand elles sortaient d'un entretien, bilan ou autre. J'en voyais certaines sortir dépitées de ne pas pouvoir faire plus, d'autres qui se demandaient ce qu'elles pourraient justement faire en plus, j'ai pu observer les psychologues en dehors de leur travail avec les patients. [...]
[...] Il n'y a donc pas une attitude parfaite à avoir face au contre-transfert et à ses risques. Idéalement, le thérapeute sera celui qui, émotivement et cognitivement, sera capable de recevoir, reconnaître et analyser les réactions internes générées par ses patients. Il lui incombera donc de continuellement examiner ses interventions verbales et non verbales afin de déceler d'éventuelles indications de contre-transfert « anti- thérapeutique » et d'identifier ce qui s'exprime des conflits du patient ou au contraire de nos conflits personnels dans ces manifestations du contre- transfert. [...]
[...] Il m'explique alors que la plupart du temps, ses émotions proviennent de sa relation avec le patient, mais qu'il arrive que dans certains cas, elles viennent de lui. Je ne suis pas sûre d'avoir compris ce qu'il a voulu dire par « elles viennent de lui ». Je décide donc de reformuler ce que j'ai compris. Il m'explique que c'est ce qu'il me disait tout à l'heure, c'est-à-dire qu'avant d'être psychiatre ou psychologue, nous restons des êtres humains avec leurs lots de problèmes et que ceux-ci suscitent parfois des émotions qui font leur apparition au cours de l'entretien. [...]
Référence bibliographique
Format APA en un clicLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture