Le clinicien en maternité

Extraits

[...] Winnicott D. W La préoccupation maternelle primaire, in : De la pédiatrie à la psychanalyse, Paris, Payot Winnicott D. W La préoccupation maternelle primaire, in : De la pédiatrie à la psychanalyse, Paris, Payot Ibid. Papin CH., Hébert M cité par Mazet P., Lebovici in : Mort subite du nourrisson : un deuil impossible?, Paris, PUF Winnicott D. W La préoccupation maternelle primaire, in : De la pédiatrie à la psychanalyse, Paris, Payot Freud S., Trois essais sur la théorie sexuelle, Paris, Gallimard Cramer B., Palacio-Espasa F., La pratique des psychothérapies brèves mères-bébés. [...]

[...] L'idéal du moi de ces mères est presque palpable. Leur volonté d'être parfaites, de ne faire aucune erreur, de respecter consciencieusement, voire de manière anxieuse, les conseils donnés par les puéricultrices, souligne une volonté d'atteindre la perfection, et d'être par conséquent « une mère suffisamment bonne »[4]. Ce besoin représente une sorte de réparation narcissique pour ces mères. En effet, dans la théorie freudienne[5], l'enfant dans le ventre de la mère représente le pénis du père autrefois désiré. Pendant la grossesse les femmes possèdent enfin ce phallus tant désiré, elles en ressentent une toute puissance exacerbée, qui va leur être retirée à la naissance de l'enfant. [...]

[...] Je me suis sentie débordée par cette angoisse de devoir affronter seule les patientes, sans savoir comment faire, sans avoir de modèle quant à la profession de psychologue au sein d'une maternité ; et par ailleurs de faire accepter ma présence et de m'intégrer seule dans une équipe médicale. Les premières semaines ont donc été très angoissantes et douloureuses : le psychisme malmené par un débordement continu. Je suis finalement parvenue à trouver ma place. L'angoisse s'est peu à peu apaisée grâce au travail d'équipe et grâce aux échanges sur le stage, dans le cadre du TD de PPRO. J'ai commencé par l'observation du fonctionnement de l'équipe, dans une journée type, au sein du service de suite de couches. [...]

[...] Des réunions de synthèses sont organisées régulièrement, afin que l'ensemble de l'équipe de la maternité puisse parler de son vécu La maternité, étant également en lien avec le CH de Versailles, des groupes de parole y sont organisés, ceux-ci étant ouverts à tous les parents et professionnels. Ils sont encadrés par S. Missonnier. ➢ L'équipe L'équipe médicale et paramédicale se compose de 12 gynécologues obstétriciens pédiatres sages-femmes, des infirmières, des auxiliaires-puericultrices, des aides-soignantes et d'une psychologue exerçant en libéral au sein de la clinique. La maternité accueil tout au long de l'année de nombreux stagiaires de toute discipline confondue : infirmière, sage-femme, auxiliaire de puériculture, aide-soignant, psychologue. Le travail de l'équipe s'inscrit dans une politique de secteur. [...]

[...] C'est seulement dans un second temps, que la nécessité d'un contenant psychique est nécessaire, les parents plus à l'aise dans le groupe se permettent d'avouer des sentiments négatifs. Comme le dit A. Wattillon-Naveau[10], il est indispensable de permettre aux parents d'exprimer leurs affects, surtout négatifs, d'être entendus dans leur détresse et découragement. Dans notre culture, il n'est pas admis de ressentir de l'agressivité à l'égard de son enfant et il est donc important d'aider les parents à se sentir moins coupables. Le même auteur avance, que la préoccupation maternelle primaire, au sens de D. W. Winnicott[11], s'accompagne d'une capacité accrue de modification des identifications pour la mère. [...]