C'est notamment autour de la question d'une clinique spécifique de « la personne âgée », voire du « sujet âgé » comme il y est parfois fait référence dans la littérature ; autour d'une clinique « gérontologique », que s'est articulée l'étude de ce travail. En effet, tandis que la première partie de ce rapport se centre sur une présentation et une description de l'organisme d'accueil, c'est la légitimité même du concept de « sujet âgé » qui y est soulevée. Qu'est-ce que la gérontologie exactement ? Y a-t-il un bien-fondé à parler de la clinique du sujet âgé pour le psychologue orienté par la psychanalyse ? Quelles sont les singularités de son travail en maison de retraite ?
La seconde partie de cet écrit tente de retracer quant à elle le cours d'une rencontre, à travers la présentation d'un cas clinique mettant en lumière certains points de butée propres à celle-ci et le dépliement confus de la logique du délire chez une patiente nonagénaire (...)
[...] Aussi, dès le début du quatrième entretien, Madame Ch. m'annoncera aussitôt : « Je suis perdue. J'ai l'impression de ne pas être à ma place, de ne pas être à votre disposition. » Une inquiétude à laquelle je décide de répondre cette fois-ci non plus par un silence : « J'ai pourtant l'impression que si, que vous êtes parfaitement à ma disposition » Cette phrase aura un effet salvateur et soulageant pour Madame Ch. qui dira : « Et bien tant mieux, tant mieux Je suis contente. [...]
[...] C'est sur ce point que les avancées structurales en anthropologie et en psychanalyse dépassent un simple structuralisme formel et combinatoire. Car, bien entendu, il ne suffit pas qu'il y ait des lois régissant la consistance d'un ensemble pour qu'il y ait structure. Potentiel de transformations et d'isomorphisme, l'os de la structure se retrouvera par Lacan voué au dehors [ . »[18] Ce signifiant d'exception autorisant l'émergence de la structure ne peut se déduire qu'à la condition de pouvoir appréhender celle-ci de « l'extérieur ». [...]
[...] Paris : Masson. Malo P.-Y., Les voies du sujet aux portes de la dépendance, Gérontologie et société 2007/2, n° 121, p. 103-114. Renan, E. (1883). Souvenirs d'enfance et de jeunesse. Paris : Flammarion. Silvestre M., Un psychotique en analyse, Actes de l'Ecole de la cause freudienne 1983/, n° p Valette, C. (2008). En établissements pour personnes âgées dépendantes : Présence clinique dans le traitement des démences, in Doucet, C. (sous la direction). [...]
[...] Je croyais en Dieu, je croyais en tout, mais j'y crois plus. Je voudrais mourir. • Mourir pour vous libérer ? dis-je à la patiente. • Oui pour me libérer. • C'est parce que vous ne désirez plus rien, au fond c'est comme si vous étiez déjà morte ? • Oui et autant avant j'avais envie de mourir, mais maintenant je me fiche de tout, reconnaîtra-t-elle - C'est encore plus difficile qu'avant ? • Oui J'étais heureuse avant Maintenant je me fiche de tout. [...]
[...] Valette dans un article récent concernant la pratique clinique en gérontologie[4]. À partir de quel moment devient-on « vieux » ? Il semble qu'il n'existe aucun « âge-limite », aucune délimitation singulière partageant la vieillesse d'un côté et la jeunesse de l'autre. Aussi qui détermine – et comment – la vieillesse ? Il est courant que l'âge d'entrée dans la vieillesse soit corrélé avec celui de la retraite. Or, peu de personnes estiment se sentir « vieilles » une fois franchi le symbolique cap de la soixantaine. [...]
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