Rapport de stage, soins palliatifs, hôpital Saint-Joseph, Marseille, psychologue, équipe soignante, Martine Ruzniewski, M. Abiven, médecin, patient
L'an dernier, j'ai effectué mon stage au sein du service des urgences adultes de l'hôpital nord de Marseille. La principale difficulté que j'ai rencontrée a été d'assister au décès de certains patients. Il s'agissait de ma première confrontation avec la mort d'aussi près. Cette traversée de réel m'a profondément déstabilisée, ce qui m'a fait prendre conscience de mes difficultés psychiques personnelles face à ce type d'événements et j'ai donc pris conscience qu'il était essentiel pour moi, dans la mesure où je me destine au métier de psychologue clinicienne, de travailler sur ce point de faiblesse en élaborant autour de la question de la mort.
[...] Euthanasie, sédation et fin de vie La loi Léonetti encadre la fin de vie depuis 2005. Elle prévoit l'emploi de traitements pour abréger les souffrances, même s'ils sont susceptibles d'écourter la vie. Ce texte proscrit l'acharnement thérapeutique et autorise le « laisser partir », sans autoriser l'aide active à mourir. Le nouveau texte d'Alain Claeys et Jean Léonetti[12], qui devrait être définitivement adopté dans tous les services de soins palliatifs, prévoit un droit à la sédation profonde et continue. Cette possibilité de « dormir avant de mourir pour ne pas souffrir », selon l'expression de Jean Léonetti, sera réservée à des malades atteints d'une affection grave et incurable. [...]
[...] Après ce séjour, un projet de retour à domicile est mis en place ou encore une orientation vers une maison de retraite ou de convalescence. Parfois, un rapatriement est organisé dans le cas de patients qui sont issus d'une autre région ou d'un autre pays. Cependant lorsqu'aucune orientation n'est envisageable, un accompagnement de fin de vie est alors effectué dans le service. Le mythe sous-jacent de l'institution Au niveau du système symbolique d'une institution, il y a souvent un mythe sous-jacent qui a une fonction unificatrice. [...]
[...] Lorsque je la rencontre, les premières minutes de l'entretien sont difficiles pour moi. En effet, les médecins m'ont fait part de la gravité de son état de santé m'informant qu'elle allait décéder très prochainement. Ne supportant pas le silence qui règne dans la chambre, je décide de lui poser des questions, mais je suis mal à l'aise de lui en poser sur son état de santé. J'ai l'impression que toute question serait perçue comme intrusive, ou comme « remuant le couteau dans la plaie ». [...]
[...] Marty, L'institution de soins : un espace psychique interne, Psychotrope 1/2007 (vol13), PP 99-113 Roussilon L'institution et les institutions, Espace et pratiques institutionnelles, Dunod, Paris, PP 160-178. Abiven Pour une mort plus humaine, Intereditions, Paris Herfray. La vieillesse, une interprétation psychanalytique, De Brouwer p 17 Lacan Écrits II, Essais p 94 Del Volgo La douleur du malade, ERES Del Volgo L'instant de dire, Le mythe individuel du malade dans la médecine moderne, ERES Kübler-Ross accueillir la mort, éditions du Rocher J. Libbey, Psychothérapie des démences, Eurotext p 175 M. [...]
[...] Il soutient et se laisse guider par le désir du patient. Cependant, le clinicien doit laisser au patient la possibilité de refuser une prise en charge psychologique. Ceci peut aussi lui restituer l'autonomie dont son corps le priverait. Mais il doit toujours soutenir son désir. Le psychologue travaille avec ce que le patient lui amène, c'est le patient qui choisit le thème de l'entretien. Il peut élaborer autour de son corps, de ses maux, de sa situation, de son intimité. [...]
Référence bibliographique
Format APA en un clicLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture