Lors de mon stage à la résidence Sainte Cécile, j'ai été confrontée à une situation qui a été problématique pour moi : je me suis beaucoup attachée à une patiente (que j'appellerais Mme F.) et son état s'est gravement détérioré juste avant mon départ ; j'ai décidé de vous raconter cette situation (...)
[...] Le jeudi avant la fin de mon stage, j'étais en train de m'occuper des résidents lors des toilettes quand j'ai été appelée en renfort pour aider l'infirmière en urgence à l'étage ou je me trouvais précédemment. En montant les escaliers, je me demandais qui pouvait bien aller mal. Ma surprise a été totale lorsque j'ai découvert que la patiente en détresse respiratoire était Mme F. qui allait si bien à mon départ A mon arrivée dans le service, les soins avaient déjà été prodigués, et elle venait de partir en ambulance, ils m'ont donc demandé de les aider pour les soins d'hygiène des résidents de cette aile car l'urgence leur a fait perdre beaucoup de temps. [...]
[...] Un sentiment d'impuissance m'a envahit, et je me demandais si j'avais pu découvrir des signes avant coureurs . En réfléchissant, l'essoufflement qu'elle avait était associé à son souffle au cœur, et rien n'aurait pu alerter le personnel à part une surveillance constante de ses paramètres vitaux. Toujours très inquiète le lendemain (jour de mon départ) j'ai demandé à l'infirmière du service s'il était possible d'appeler l'hôpital pour avoir de ses nouvelles. Elle était toujours en soins intensifs aux urgences, et allait être transférée en cardiologie- soins intensifs mais son état s'était stabilisé. [...]
[...] Il est important d'être conscient de cela et de trouver une solution qui nous permettra de nous préserver d'un investissement trop grand. De manière générale, l'élève infirmier, tout comme l'infirmier par la suite, ne peut faire l'économie d'un lien affectif avec son patient, que ce lien soit positif ou négatif. [ . ] reconnaitre et accepter le transfert, c'est pouvoir acquérir une position juste, mettre les émotions à leur juste place, et éviter de se laisser détruire par elles. 2 Une remise en question permanente est importante, elle nous permettra de mieux appréhender nos futures réactions émotionnelles, et parfois, il faut savoir aussi déléguer ou passer la main si la situation devient trop difficile pour nous-mêmes ou pour le patient. [...]
[...] Dans ces résidences là, il est très fréquent que les patients soient admis dans ces services pour pallier à une dépendance, qu'elle soit physique, pathologique, ou psychologique. Le service où j'ai effectué la plus grande partie de mon stage se situe au premier étage de la structure, Il compte 35 lits, dont 34 occupés. La majeure partie des patients concerne une perte d'autonomie, viens ensuite des insuffisances physiologiques (diabète, cardiaque . ) et des pathologies dégénératives liées au vieillissement (type Alzheimer, parkinson . Dans la plupart des cas, la maison de retraite est leur dernière demeure et il est souvent difficile pour les résidents de l'accepter. [...]
[...] La gestion des émotions : Le travail émotionnel des soignants est important, il faut savoir lorsqu'on quitte le service dans lequel on travaille laisser les contrariétés dans celui-ci et vice versa. Il est souvent difficile de le faire car comme je l'ai dit précédemment, il est humain de créer des liens et de s'attacher aux patients. Dans son livre Psychologie clinique en soins infirmiers , Séverine REZETTE explique que les soignants sont souvent confrontés à des personnes qui leur rappellent des proches. [...]
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