Hygiène hospitalière, hygiène des mains, auxiliaire de soins, infirmière, toilette, solution hydro-alcoolique, SHA
Le 30 septembre, j'accompagne l'auxiliaire de soins, N.B, pour procéder à la toilette de Mme D. vers 10h.
Ma collègue prend donc le matériel dont elle a besoin, c'est-à-dire 2 serviettes, 2 gants de toilette, une paire de gants non stériles, un sac plastique et une protection adaptée à sa taille après avoir réalisé une hygiène des mains avec une solution hydro-alcoolique (SHA).
Pendant ce temps, je fais une friction avec ce même SHA.
[...] II – Analyse de la situation L'A.S a effectué la toilette en partant du haut du corps, mais n'a pas changé l'eau lorsqu'elle a procédé à la toilette intime. De ce fait, des salissures ou des bactéries « saines » peuvent devenir pathogènes en se retrouvant sur une autre partie du corps, notamment au niveau des muqueuses que ce soit vaginales ou anales. De même, elle a porté des gants non stériles tout au long du soin et n'a pas réalisé de friction hydroalcoolique que ce soit après avoir frappé à la porte ou après avoir installé le matériel, au lieu du port de gants, et n'a pas désinfecté le plan de travail, l'adaptable. [...]
[...] Elle nettoie ensuite les jambes, en commençant également par la jambe opposée et insérant la seconde serviette au-dessous. Je sèche donc les jambes pendant que l'auxiliaire de soins enroule la protection souillée de la résidente pour la jeter dans la poubelle et procède à la petite toilette avec le second gant. Elle demande ensuite à Mme D. de se mettre en décubitus latéral afin qu'elle lui lave le dos et le siège. Dans un premier temps, ma collègue utilise un gant à usage unique pour nettoyer les selles puis finit au gant de toilette. [...]
[...] En ne prenant pas les précautions adaptées, le risque infectieux est augmenté, d'autant plus si les personnes prises en charge sont affaiblies. Ce risque est réciproque, les soignants portent ainsi plus de germes, de micro-organismes potentiellement pathogènes qui peuvent contaminer toute la sphère sociale de l'établissement. C'est pourquoi il est plus prudent de respecter les bonnes pratiques en terme d'hygiène des mains. [...]
[...] 4311-2 : intégrer qualité technique et qualité des relations avec le malade. Art.R. 4311-5 : accomplir des actes visant à assurer le confort et la sécurité de la personne. Art.R. 4312-2 : respecter la vie, la dignité et l'intimité de la personne et de sa famille Art.R. 4312-26 : agir dans l'intérêt du patient Conclusion Les soignants en sous-effectif gagnent du temps en n'effectuant pas d'hygiène des mains autant qu'il serait nécessaire. Toutefois, c'est l'effet inverse qu'il risque de se produire. [...]
[...] Dans la situation de Mme D., seules les précautions standards sont applicables, mais ne sont pas respectées. « Il est fortement recommandé d'effectuer une FHA : – immédiatement avant tout contact direct avec un patient – immédiatement avant tout soin propre ou tout acte invasif – entre un soin contaminant et un soin propre ou un acte invasif chez un même patient – après le dernier contact direct ou soin auprès d'un patient – avant d'enfiler des gants pour un soin – immédiatement après le retrait des gants de soins – après tout contact accidentel avec des liquides biologiques (sang, selles, urines ) ; dans cette situation la FHA doit être précédée d'un lavage au savon doux. [...]
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