Le Cemagref, créé en 1981, est un organisme public de recherches finalisées pour
l'ingénierie de l'agriculture et de l'environnement, placé sous la double tutelle du ministère de
l'Agriculture et de celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. C'est un des neuf
Etablissements Publics de Recherche à caractère Scientifique et Technique (EPST*) français.
La Direction Générale est localisée sur le site d'Antony, près de Paris, et neuf groupements
régionaux sont répartis sur le territoire.
Le groupement de Grenoble, au sein duquel s'est déroulé ce stage, comprend trois
Unités de Recherche (UR*) qui sont spécialisées dans le milieu montagnard : étude des
écosystèmes montagnards, prévention des risques naturels, gestion des territoires montagnards
(voir annexe 1, p.35).
Dans un établissement public, de recherche scientifique, tel que le Cemagref, la
circulation de l'information est capitale. Le besoin en veille scientifique* l'est encore plus car
les chercheurs se doivent de connaître les derniers travaux et projets (ouvrages, articles,
colloques, congrès, thèses…) en rapport avec leurs sujets de recherche.
Les documentalistes, qui disposent des connaissances nécessaires et maîtrisent les
outils spécifiques à la recherche d'information et à la veille, ont donc un rôle fondamental
d'appui aux chercheurs (qui eux, maîtrisent leur sujet mais pas forcément les outils
documentaires).
En outre, la Direction déléguée aux Systèmes d'Information et de la Communication
(DSIC*) du Cemagref, ainsi que le Plan Stratégique prévu pour les années 2004-2008,
encouragent le développement du rôle d'appui à l'animation scientifique et technique que doit
jouer le service Information Scientifique et Technique (IST*). Dans cette optique, il a
récemment été créé, entre autres, une cellule d'appui aux différents types de veille. C'est
également de cette orientation que découlent des initiatives de veilles scientifiques
thématiques entreprises par certains groupements régionaux, comme ici à Grenoble.
Enfin, il faut tenir compte du contexte global dans lequel doit s'inscrire le travail des
documentalistes. D'une part Internet est devenu incontournable comme source
d'informations ; d'autre part il connaît des évolutions importantes pour la fonction
documentaire. En effet, de nouveaux outils permettant le partage de documents, le travail en
collaboration, se développent ; l'utilisateur, plutôt que simple lecteur d'un contenu produit par
des professionnels, devient acteur du web, peut produire et diffuser facilement ses propres
contenus, les indexer à sa manière, personnaliser des interfaces…
Ainsi, les outils de veille sur le net évoluent eux aussi en repositionnant l'utilisateur au
centre de leur travail: ils sont de plus en plus orientés vers une technique de recherche dite
« push »*, selon laquelle les informations sont « poussées » vers l'utilisateur, au lieu que
celui-ci n'ait à les traquer (méthode « pull »*). De plus, les outils collaboratifs offrent de
nouvelles opportunités pour la recherche et la diffusion des informations.
C'est dans ce cadre qu'Amanda Regolini, documentaliste en charge du service
documentation du Cemagref de Grenoble, souhaitait retravailler le dispositif de veille tel
qu'elle l'avait mis en place ces dernières années. Ce stage avait donc pour objectif la
recherche, l'étude et la mise en place d'outils et de méthodes permettant d'automatiser au
maximum la veille scientifique sur Internet, en vue de faciliter le travail des documentalistes.
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Afin de rendre compte des réflexions nécessaires à un tel projet, et du déroulement de celui-ci,
ce mémoire sera divisé en deux parties.
Dans un premier temps, nous nous demanderons dans quelle mesure on peut affirmer
que le web ou ses usages ont évolué, en s'intéressant aux concepts de « web invisible » et de
« web 2.0 », et nous étudierons les applications possibles pour la veille documentaire* ou
stratégique*. Le service IST national du Cemagref, duquel dépendent tous les centres de
documentation des groupements régionaux, suit ces évolutions ; nous verrons donc quelles
sont ses missions, ses orientations actuelles, et plus particulièrement son implication dans les
processus de veille de différents types (stratégique, prospective*, scientifique...).
La seconde partie s'intéressera de plus près au projet d'optimisation de la veille
scientifique du centre de documentation de Grenoble, en suivant son déroulement étape par
étape : définition des sujets, recherche et sélection des sources, choix et mise en place des
modes de récupération et des modes de diffusion des informations. Nous évoquerons, à
chaque stade, les possibilités offertes par les évolutions du web, les scénarios les plus
intéressants à suivre pour le cas qui nous intéresse, ainsi que les outils et méthodes nécessaires
à leur mise en place. Enfin, nous présenterons l'état du projet à la fin du stage et ses
perspectives d'évolution.
[...] On peut ainsi très rapidement avoir une vision d'ensemble du contenu d'un site. Les bookmarks sociaux : il s'agit du principe de partage entre utilisateurs de listes de marque-pages (appelés aussi bookmarks ou signets, suivant les navigateurs). On peut donc l'utiliser non seulement pour diffuser des informations, mais aussi pour en rechercher. Il existe des sites de gestion de marque-pages (Dig, ou del.icio.us par exemple), qui utilisent la classification par tags. Les blogs : ce sont des espaces rédactionnels personnels. [...]
[...] Projet AMETIST : Schéma directeur du dispositif IST réparti 2006-2009. Portail IST du Cemagref [en ligne]. Cemagref [consulté le 29 novembre 2007]. Disponible sur : http://ist.cemagref.fr/IMG/pdf/AMETIST_mars_2007.pdf O'REILLY, Tim. What is web Site de l'éditeur O'Reilly [en ligne]. O'Reilly Media [consulté le 13 novembre 2007]. Disponible sur : http://www.oreilly.com/pub/a/oreilly/tim/news/2005/09/30/what-is-web-20.html . [...]
[...] Statut juridique Le Cemagref est l'un des neuf Etablissements Publics à caractère Scientifique et Technique (EPST) français. Il est placé sous la double tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et du ministère de l'Agriculture et de la Pêche. C. Présentation Le Cemagref est un institut de recherche finalisée pour l'ingénierie de la gestion durable des eaux et des territoires. Il emploie environ 1350 personnes dont 950 permanents, répartis en 21 unités de recherche, localisées sur neuf sites. [...]
[...] Le dialogue avec les chercheurs, destinataires de la veille du service documentation, a également été l'occasion de faire le point sur le service de veille existant, et a donné des pistes de réflexion pour le projet en cours. Par exemple, il apparaît que peu des abonnés aux bulletins de veille les consultent en profondeur (ils sont plutôt utilisés comme complément de recherches personnelles), et que presque aucun ne connaît la base Wikindx dans laquelle apparaissent les résultats de la veille. [...]
[...] Cette description nous amènera ensuite à définir quels acteurs participent à la veille, et dans quelle mesure. Enfin, nous nous intéresserons plus spécifiquement au cas du groupement de Grenoble et au dispositif de veille scientifique et technique qui y a été mis en place Analyse de l'existant sur le plan national La cellule d'appui à la veille du service IST Dans le cadre de sa mission d'appui à l'animation scientifique et technique et de soutien à la stratégie, le service IST a mis en place une cellule d'appui à la veille (voir annexe p.42). [...]
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