On a souvent qualifié la Constitution de la IIIe République comme une « Constitution républicaine d'attente monarchique ». En effet, celle-ci serait le compromis entre la volonté des républicains et la volonté des monarchistes. Ces derniers souhaitent que l'instauration de la République soit temporaire en vue d'un retour prochain à la monarchie.
Cette nostalgie de la monarchie et l'espérance de son rétablissement expliquent que les lois constitutionnelles de 1875, qui sont le fondement du régime, aient été élaborées dans un esprit de compromis, un exécutif fort et un législatif puissant.
[...] Comment la III° République s'est-elle organisée et comment a-t-elle évolué ? Elle sera d'abord envisagée comme un régime parlementaire dans lequel le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif sont équilibrés avant de se voir remodelée à la suite de la crise de 1877 en un régime parlementaire déséquilibré en faveur des assemblées (II). I. La mise en place et l'avènement du régime parlementaire équilibré Une assemblée constituante est élue le 8 février 1871. Elle mettra cinq ans à rédiger la constitution, en effet, elle aura à faire face à une situation difficile. [...]
[...] La IIIème République est le premier régime à s'imposer dans la durée depuis 1789. En effet, après la chute de la monarchie absolue, sept régimes politiques se sont succédé, en France, en l'espace de 80 ans. Cette nouvelle république, qui ne devait être que temporaire, semble ainsi être un modèle de stabilité et d'équilibre, en opposition avec les régimes qui l'ont précédé. Elle servira même de base aux constitutions suivantes. Mais en réalité, la IIIème République a connu une multitude de gouvernements et a été marquée par un lourd problème de légitimité. [...]
[...] Lors de la campagne électorale, deux conceptions s'affronteront. Celle du président de la République (Mac Mahon qui est monarchiste) qui estime que le gouvernement ne dépend pas seulement du parlement, mais aussi du président. A cette thèse dualiste, qui est jusqu'ici celle mise en place, s'oppose celle des républicains, selon lesquels le gouvernement doit refléter la majorité parlementaire. Si le président est en désaccord avec cette majorité, il devra se soumettre ou se retirer. Les républicains remporteront les élections du 14 octobre 1877 et Mac Mahon acceptera leur victoire en nommant un gouvernement républicain. [...]
[...] En soixante ans, la IIIème république a connu 94 gouvernements. - les tentatives pour rééquilibrer les pouvoirs : (afin de résoudre l'instabilité gouvernementale) ❖ Pour renforcer le gouvernement, on a tenté d'accroitre sa cohésion autour du président du Conseil. Le président du Conseil qui propose les ministres à la nomination apparait comme le véritable chef du gouvernement. ❖ On tente de remédier à l'inefficacité parlementaire par le recours aux décrets-lois. La procédure des décrets-lois consiste à demander au Parlement d'autoriser le gouvernement à prendre par décret des mesures qui peuvent modifier des lois existantes. [...]
[...] Comme nous l'avons dit précédemment, la IIIème république nait de l'effondrement du 2nd empire. En effet, la guerre franco-allemande (1870 -1971) encore appelée franco-prussienne signa la fin de l'empire et l'avènement de la IIIème république. Celle-ci opposait la France aux Etats allemands, qui se regroupèrent pour la première fois pour combattre à un ennemi commun, ceux-ci conduisent par la Prusse. Cette guerre est causée par une révolution qui secoua l'Espagne de 1968 à 1870. Révolution causée par la volonté du roi de Prusse de placer l'un de ses cousins sur le trône espagnol. [...]
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