Toute intervention sociale ou médico-sociale est, pour le travailleur social, risque potentiel de confrontations avec l'intimité de l'autre.
Les modalités de cette confrontation varient selon les missions des professionnels, les « problématiques » des personnes, le type et la qualité des relations tissées entre les différents protagonistes.
Lors de mon stage de troisième année, dit stage de « professionnalisation » effectué au sein d'un Foyer de l'enfance et plus précisément, dans un service de soutien à la parentalité : le Service d'Accueil, de Protection, de Soutien et d'Accompagnement à Domicile (SAPSAD), j'ai été confrontée à l'intimité des familles. En effet, dans ce cadre l'intervention des professionnels se déroule principalement au domicile et que ce soit lors d'une mesure administrative ou judiciaire, la famille peut vivre difficilement la mesure et la présence du professionnel.
[...] - D'éviter la séparation tout en maintenant le droit d'hébergement des mineurs chez leurs responsables légaux. - De préserver le lien quotidien parent-enfant en s'appuyant sur les compétences parentales et en articulant le travail autour de trois axes : l'enfant, la famille et l'environnement - D'accompagner le retour en famille d'un mineur placé auparavant, en favorisant sa réinsertion progressive par la réinstauration travaillée du lien. De préparer avec la famille et l'enfant un éventuel placement - D'aider, de soutenir et de conseiller les mères sortant de centres maternels dans leur réinsertion sociale en veillant à leurs conditions de vie, leur rapport à l'enfant et à leur épanouissement. [...]
[...] Comment l'établissement et/ou le service concilie-t-il sa mission de protection de l'enfance avec une prestation de service ? Il paraît important d'opérer une distinction entre la décision de la mesure qui relève de l'autorité judiciaire ou administrative et les modalités de la prise en charge qui relèvent du service et qui seules sont objets de négociation. Suite à mes constats, à ma pré-enquête et au raisonnement théorique qui en découle, je peux à présent émettre une hypothèse pour répondre à ma question de recherche. [...]
[...] Dans la mesure du possible, l'ensemble des entretiens a été enregistré et retranscrit intégralement afin d'affiner l'analyse. Au total, sur les cinq entretiens effectués, seul un n'a pu être enregistré. En moyenne, la durée des entretiens était de 45 minutes. Afin de ne pas influencer les réponses, le thème de recherche de mon mémoire ainsi que ma question de départ n'ont été présentés aux enquêtés qu'à la fin de l'entretien 2. Le choix des personnes interrogées Pour mener cette enquête exploratoire, j'ai pris contact avec les différents professionnels en leur précisant les circonstances de l'entretien que je sollicitais de leur part. [...]
[...] • L'axe de l'expérience de la parentalité : c'est l'axe du ressenti, de l'éprouvé, du vécu, de toute la dimension psychique subjective, le fait de se sentir ou non-parent de cet enfant-là. Cet axe implique donc l'affectif et l'imaginaire, rend compte des décalages pouvant exister entre le bébé imaginaire et le bébé réel. Là aussi des excès peuvent se manifester soit en trop (fusion, emprise, confusion intergénérationnelle ) soit en moins (rejet, déception, sentiment d'être persécuté par l'enfant, maltraitance • L'axe de la pratique de la parentalité : comprend les actes concrets de la vie quotidienne. [...]
[...] Vuibert, Théorie et Pratique Sociales, 4ème édition, avril 2006, p.106. Op.cit. p.106. Sellenet C., L'enfance en danger : ils n'ont rien vu Belin p.83. [...]
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