Conformément aux textes en vigueur, l'I.M.E cherche « à placer l'enfant au centre de la prise en charge ». L'intention est de proposer un cadre de vie quotidien où l'enfant « porté » dans ses dépendances est investi dans ces potentiels d'humanité et d'éveil »(Projet d'établissement :« Education de la grande dépendance »).
C'est sur cette base que j'ai intégré l'unité de vie D1, qui prend en charge 9 jeunes âgés de 5 à 29 ans qui pour la majorité, présentent une grande dépendance pour ne pas dire complète, sur les plans de la vie quotidienne, moteur, affectif,…conséquences primaire ou secondaire du polyhandicap.
Dans un premier temps je ferais une présentation du contexte institutionnel, puis dans un second temps l'analyse d'une intervention éducative.
[...] C'est un travail de fourmi qui est essentiel et porteur de sens pour le jeune. L'éducateur de l'équipe participe à la prise en charge de la vie quotidienne, sans que cela empêche pour autant la mise en place des ateliers ou des activités. Avec les usagers de l'unité D1, les activités de vie journalières font partie intégrante du projet individuel. Ce sont des moments qui sont privilégiés car elles concernent les actes fondamentaux nécessaires au jeune durant tout la vie (alimentation, toilette, sommeil Elles assurent au jeune bien-être et confort (changement de position et installation). [...]
[...] L'acceptation de l'autre prend plus de temps mais semble être plus « solide et sincère ». Avant d'envisager toute action éducative, il ressort que la vie quotidienne est un élément essentiel et indispensable qui apporte au jeune les repères structurants et encadrant nécessaires à sa construction. Si le jeune est « habité »par un sentiment de sécurité, il pourra alors accepter la nouveauté et l'exploration. L'UNITE DE VIE EST LE PREMIER LIEU DE CONSTRUCTION DU JEUNE ; Lorsque l'intervention éducative est « bâtie » pour le jeune et réalisée avec lui, elle prend alors tout son sens. [...]
[...] Elle a lieu les matins vers 9 h 30 et dure environ 1 H 0 (dépend des activités). C'est Valérie, ergothérapeute qui se charge de les installer. Habituellement ces enfants sont soit couchés, soit assis dans leur fauteuil coqué. La verticalisation consiste en un des appareillages qui favorisent la station debout. L'installation est personnalisée. Se retrouver debout, maintenu dans une coque, sanglé, n'est pas évident. Il ne faut pas que le jeune se sente abandonné dans cette position. La présence de l'adulte auprès de lui le rassure ou le distrait (cf. Marc qui n'aime pas ces moments-là). [...]
[...] 1°) Qu'est-ce qu'une personne polyhandicapée ? C'est une personne dont le cerveau a été atteint précocement, c'est-à- dire pendant la période de développement cérébral. Cette période peut aller de la conception jusqu'à l'âge de deux ans (tout en sachant que le cerveau peut continuer son développement jusqu'à l'âge de vingt ans). On peut définir cette atteinte du cerveau comme une déficience cérébrale précoce grave. La fréquence est de deux pour mille. Le jeune est donc atteint simultanément de plusieurs handicaps, c'est-à-dire un retard mental profond « et/ou » des problèmes visuels, auditifs et des problèmes moteurs divers. [...]
[...] Ils sont installés confortablement en veillant comme à chaque fois, par exemple, que le pyjama ne fasse pas de plis et donc provoque au jeune un inconfort la nuit. Marc doit mettre un corset et des attelles aux jambes. Jonathan met un charleston la nuit. Ces appareillages sont mis par la veilleuse. Lumière, musique, paroles accompagnent le rituel du coucher. Le personnel souhaite alors aux jeunes de passer une bonne nuit et leur dit « à demain ». Aline ramène une couche quand elle est fatiguée. C'est le signe pour montrer qu'elle veut aller se coucher. [...]
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