Rapport d'un stage (deuxième année) effectué au sein de l'association Aide au Développement Durable à Madagascar (ADDAM). Cette association de loi 1901 et reconnue d'utilité publique intervient dans le village de Ranomafana dans l'Est de Madagascar. La bibliothèque ouverte tous les jours de 14 heures à 17 heures accueille les enfants et les adolescents/tes de 4 à 17 ans. En règle générale, l'après-midi est séparé en deux parties. Une première plutôt dédiée à de la lecture, de la compréhension et du vocabulaire. La deuxième partie laisse place à différentes activités (ludiques, éducatives, manuelles).
[...] Cependant, je me suis rapidement rendue-compte, que malgré mes quelques connaissance de la langue malgache, j'étais incapable de véritablement suivre les sujets des conversations qui ont eu lieu. D'autre part, j'ai également éprouvé des difficultés en ce qui concerne ma place. J'ai choisi afin de ne pas fausser l'observation de me mettre en retrait de l'activité. Je n'y ai donc absolument pas pris part. Cela m'a mise mal à l'aise, en effet, je n'ai pas l'habitude lorsque j'organise une activité avec des enfants de ne pas y prendre part. [...]
[...] Mon sujet d'observation s'intitule donc : Un temps d'activité manuelle favorise-t-il la communication entre des enfants ne se fréquentant pas habituellement ? En effet, les enfants qui fréquentent la bibliothèque viennent de plusieurs villages aux alentours, ce qui fait que, très souvent, ils ne connaissent pas ou peu. De plus, le premier temps de lecture de l'après- midi ne favorise pas véritablement la rencontre, chaque enfant ayant son propre livre. Un après-midi où peu d'enfants étaient présents et où ceux qui étaient là ne se connaissaient pas, j'ai donc décidé de mettre en place un atelier peinture et collage. [...]
[...] De même ce sont également les plus jeunes qui ont le plus d'expressions sur le visage (haussements ou froncements des sourcils, sourires Enfin, j'ai également pu repérer tout au long de l'observation que ce sont les plus âgés qui ont tendance à monopoliser le matériel nécessaire à l'activité. Les plus jeunes sont alors obligés de faire des gestes et même de se déplacer afin d'en récupérer un peu. De plus, ce sont également les plus vieux qui s'approprie le matériel ne tenant pas compte si les plus jeunes l'utilise ou pas. [...]
[...] A Ranomafana, l'association est divisée en plusieurs pôles : Un pôle sanitaire et santé avec la construction d'une maison des femmes qui devrait accueillir et accompagner les femmes venant d'accoucher. Un pôle scolaire à l'aide d'un partenariat entre le collège, l'école primaire et l'association permettant aux volontaires de donner des cours de français aux différentes classes de ces établissements. De même, pour répondre aux demandes ponctuelles, les volontaires sont amenés à donner des cours de français à des groupes d'adultes qui le demandent. Un pôle éducatif avec l'installation d'une bibliothèque pour les enfants et les adolescents/tes. [...]
[...] Cependant, je réponds, bien évidemment, si l'un des enfants me pose une question. Dans le cadre de cette observation, j'ai choisi comme outils d'observation, d'une part un tableau à double entrée que j'ai séparé en trois parties : Tout d'abord, une observation centrée sur la communication verbale, c'est-à-dire tout ce qui concerne la parole, le débit, le ton de la voix, les échanges verbaux entre les enfants. Ensuite, une observation portant sur la communication non-verbale, c'est-à-dire tout ce qui concerne les gestes, les bruits, les positions, les échanges non-verbaux entre-eux. [...]
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