Les classes multi-niveaux et les classes uniques : un monde en voie de disparition. En effet, bien que la plupart des classes soit à double niveau, les classes à plus de deux niveaux et les classes uniques ont tendance à disparaitre, notamment en zone rurale. Mais ce monde est encore bien réel pour de nombreux enseignants. Que ce soit par intérêt, par vocation ou par obligation, il n'est pas rare que de jeunes enseignants en début de carrière soient amenés à prendre en main une classe rurale à plusieurs niveaux voire une classe unique. Cette perspective est plus ou moins bien vécue par ces enseignants, due à l'appréhension de la gestion de cette classe particulière de plusieurs cours, avec différents âges, depuis la petite section de maternelle jusqu'au CM2.
Cet écrit long est basé sur mes courtes expériences de l'année dernière et de cette année. En effet, j'ai été amené à observer une classe multi-niveaux lors de mon année de PE1 (CP/CE1) et à enseigner lors de mon stage filé dans une classe de TPS/PS. Mais ce qui a été déterminant dans le choix de mon écrit long a été mon stage en responsabilité dans une classe à quatre niveaux (MS/GS/CP/CE1). Les principaux exemples auxquels je me référerai seront tirés de cette expérience.
Ce parcours m'a conduit à me demander quelle organisation mettre en place pour favoriser le travail de tous les élèves dans une classe à plusieurs niveaux, et ce notamment en l'absence de l'enseignant.
Ma réflexion portera dans un premier temps sur les observations et les pratiques que j'ai pu noter et mettre en place lors de mes différents stages. Puis, j'analyserai les moyens d'actions que l'enseignant possède dans sa classe pour aider les élèves à devenir autonomes dans leurs apprentissages.
I) Pratique et observation dans une classe à plusieurs niveaux
- « Comment vais-je faire pour m'occuper de chaque niveau de la classe ? »
- « Que vont faire les élèves quand je serai avec un autre niveau ? »
- « Est-ce que ces élèves vont réellement travailler sans moi ? »
A. Le temps
Quelque soit le stage et la classe dans lesquels je me trouve, la gestion du temps est une donnée importante pour moi. Je pense qu'une bonne gestion de classe passe par une bonne gestion du temps. Mais cela reste quelque chose de difficile, et il faut trouver un équilibre entre trop d'activités pour la journée et pas assez. Cette bonne gestion de temps prend encore davantage d'importance dans une classe à plusieurs niveaux car il faut jongler entre différents cours et les élèves sont amenés à travailler en plus grande autonomie que dans une classe à simple niveau. (...)
[...] L'autonomie apparait donc comme une compétence primordiale à faire acquérir aux élèves d'une classe multi-niveaux. Mais il est également important de concevoir ce genre de classe comme « un groupe de travail mutuel » 1 où il s'agit de coopérer pour mieux apprendre. C. Les relations élèves-élèves Jérôme Bruner, à l'aide des travaux de Vygotski, apporte l'idée que les connaissances se construisent grâce à l'interaction sociale, culturelle et historique. En effet, un individu est baigné dans un environnement culturel dans lequel il va interagir avec des pairs. [...]
[...] Une des solutions que j'aurais pu mettre en place pour rendre les élèves plus autonomes est le recours au plan de travail. J'ai observé cet outil lors d'un stage de pratique accompagnée avec une classe de CP/CE1. Le travail en plan est issu de la pédagogie Freinet et il s'agit d'un contrat de travail à réaliser avec ou sans aide, où chaque élève à un nombre de tâche à effectuer pour une période. Ils peuvent passer davantage de temps sur une activité et moins sur une autre. Dans la classe observée, le plan était quelque chose inscrit dans l'emploi du temps. [...]
[...] Mais ce qui a été déterminant dans le choix de mon écrit long a été mon stage en responsabilité dans une classe à quatre niveaux (MS/GS/CP/CE1). Les principaux exemples auxquels je me référerai seront tirés de cette expérience. Ce parcours m'a conduit à me demander quelle organisation mettre en place pour favoriser le travail de tous les élèves dans une classe à plusieurs niveaux, et ce notamment en l'absence de l'enseignant. Ma réflexion portera dans un premier temps sur les observations et les pratiques que j'ai pu noter et mettre en place lors de mes différents stages. [...]
[...] Cette perspective est plus ou moins bien vécue par ces enseignants, due à l'appréhension de la gestion de cette classe particulière de plusieurs cours, avec différents âges, depuis la petite section de maternelle jusqu'au CM2. Cet écrit long est basé sur mes courtes expériences de l'année dernière et de cette année. En effet, j'ai été amené à observer une classe multi-niveaux lors de mon année de PE1 (CP/CE1) et à enseigner lors de mon stage filé dans une classe de TPS/PS. [...]
[...] Ce statut requiert des comportements et aptitudes communs à nombre de métiers 3 : 1 BOURREAU J.P. et SANCHEZ M., L'éducation à l'autonomie, in Les cahiers pédagogiques – Dossier "Qu'estce qui fait changer l'école n°449, Janvier PERRENOUD P., Métier d'élève et sens du travail scolaire, Paris, ESF LA BORDERIE R., Le métier d'élève, Hachette Education - Présence obligatoire tous les jours ouvrables avec horaires fixes ; - Nécessité d'apprendre pour s'adapter ; - Soumission à un rythme de travail ; - Obligation de produire : se former, s'instruire, développer son intelligence et ses compétence ; - Implication dans des relations sociales : travail de groupe, conflits cognitifs, débats, solidarité ; - Acquisition de valeurs professionnelles : respect mutuel, autonomie, responsabilités, esprit critique ; - Nécessité de fournir des efforts : participation, persévérance, rapidité. [...]
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