Mémoire d'assistant de service social traitant de l'aide contrainte en travail social dans le cadre de la délinquance. Le positionnement choisi est celui de l'assistant de service social exerçant en service pénitentiaire d'insertion et de probation. Mémoire validé à l'épreuve du DC2 au DEASS.
[...] Comment aider quelqu'un qui ne demande pas à l'être? Section 1 : L'accompagnement en travail social §1 L'accompagnement social, une démarche volontaire Pour le Dictionnaire critique d'action sociale[16], “le recours à la notion d'accompagnement dans les politiques sociales n'est pas un choix fortuit. D'autres termes existent, qui font référence à d'autres pratiques d'action sociale : aide, assistance, tutelle, soutien, suivi, tutorat. Ce qui caractérise l'accompagnement conventionné, c'est le fait qu'il suppose au départ un libre arbitre des futurs partenaires, qui débouche sur une relation volontaire où la place et le rôle de chacun, comme l'objet de la relation et sa durée, sont clairement définis. [...]
[...] Le mandat étant un “contrat entre deux acteurs – le mandant et le mandataire – par lequel le mandant demande à une autre personne, le mandataire d'accomplir pour elle un service”[19]. Le SPIP est ainsi mandaté par le JAP, et délègue un travailleur social. Le SPIP “met en œuvre les mesures de contrôle et veille au respect des obligations imposées aux condamnés”[20]. Le professionnel s'assure du respect des obligations imposées aux personnes condamnées à des peines restrictives ou privatives de liberté, les aident à comprendre le sens de la peine et impulsent avec elles une dynamique d'insertion. [...]
[...] Logiquement, la notion d'aide présume que l'individu formule une demande, faute de quoi « toute relation d'aide perd sa justification »[2]. Etablir une relation d'aide suppose alors d'apporter une aide à quelqu'un qui est porteur d'une demande. L'accompagnement social naît de cette demande. Il s'agit d'une démarche centrée sur la personne et fondée sur une relation de confiance. L'objectif est l'acquisition de l'autonomie de la personne et l'amélioration de sa situation. Néanmoins, quel sens prend l'accompagnement lorsque l'usager n'est pas en demande ? [...]
[...] Cette seconde approche manifeste la dynamique de l'insertion. Face aux inégalités, l'Etat, à la recherche de cohésion sociale, a développé des mesures pour l'emploi et a encouragé la mise en place de dispositifs destinés aux publics en difficultés. Ces dispositifs ont fait de l'insertion sociale et professionnelle leur cheval de bataille contre l'exclusion et la marginalisation. L'idée étant que chacun participe à la construction du lien social dans lequel s'enracine notre société. L'insertion signifie à la fois un travail de restauration et de restructuration des identités, de recomposition du réseau de relations de la personne, un nouvel ancrage dans les tissus sociaux, un échange et un lien entre la personne et la société. [...]
[...] Ce questionnement porte sur des notions propres au travail social comme la relation d'aide, l'accompagnement social et l'adhésion de l'usager. Mon intérêt pour le thème de la délinquance se justifie par une actualité judiciaire constamment médiatisée compte tenu de l'évolution de la délinquance et de la criminalité actuelle. À plus forte raison quand la problématique de la récidive vient renforcer les maux que rencontre notre société. En réfléchissant à ma future pratique professionnelle c'est tout naturellement que j'ai été amenée à réfléchir sur la question de l'accompagnement sous mandat judiciaire qui ne nécessite pas une demande de l'usager. [...]
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