Suite à ce constat, une réflexion partenariale est menée depuis octobre 2005 afin de mettre en place une action collective en faveur des aidants familiaux. Différents partenaires de la sphère médico sociale se sont engagés dans cette réflexion (psychologue de maison de retraite, assistante sociale de la caisse régionale d'assurance maladie (CRAM) et de la mutualité sociale agricole (MSA), responsable de l'aide à domicile en milieu rural...), ainsi que 2 aidants familiaux. Entre octobre 2005 et avril 2006, cinq rencontres avec les partenaires ont eu lieu.
[...] Il semblerait que cette démarche de diagnostic n'ait pas été entreprise fautes de temps et de moyen. De ce fait, la légitimité du projet peut-être remise en cause. Est- ce que le groupe de parole est l'outil le plus adapté pour répondre aux besoins des aidants familiaux ? Cependant, les informations collectées par les travailleurs sociaux lors de leurs visites sont des données riches qui reflètent bien la réalité du quotidien des aidants familiaux. Les acteurs médico-sociaux sont des acteurs de terrains qui travaillent directement auprès des populations. [...]
[...] Ceci est important pour la cohésion du groupe. D'un autre coté, on ferme l'accès à quelqu'un qui souhaiterait en cours d'année profiter de cette action. Ce type d'action ne va pas de soit pour les personnes. Elle est plus engageante qu'une simple réunion thématique. En effet, lors de cette réflexion partenariale, il a été noté par les professionnels que certains aidants bien qu'en souffrance n'étaient pas prêts à entreprendre et s'investir dans une action de ce type. D'où, l'intérêt d'un repérage des aidants effectué par les professionnels. [...]
[...] Il permet d'apporter des solutions lorsque l'approche individuelle ne suffit plus à répondre aux besoins des usagers. Ce que je retiens de cette expérience c'est que la mise en place d'une action collective requiert de la méthodologie et un investissement certain. Sans pour autant s'enfermer dans la méthode, la distinction des différentes étapes dans la mise en place du projet permet une meilleure lisibilité de ce dernier. La réalisation d'un projet nécessite ensuite une évaluation. Cette étape me paraît fondamentale car elle permet de retirer les points positifs et les difficultés de l'action afin de l'améliorer. [...]
[...] Une autre question qui a été soulevée est celle des « profils » des aidants. La spécificité de la maladie d'Alzheimer nécessite t'elle des groupes particuliers ? Il semblerait que l'homogénéité du groupe en fonction de la pathologie, présente l'avantage de susciter chez les aidants un sentiment d'appartenance. Les aidants se sentent plus reconnu dans leur rôle. On peut noter aussi, une difficulté d'intégration au groupe, en fonction du stade de l'avancée de la maladie. Il est difficile pour l'aidant, quand la maladie débute d'entendre l'évolution prévisible de cette dernière. [...]
[...] En effet, la demande des usagers est souvent différente des besoins repérés par les professionnels. La difficulté dans ce type d'action est de fédérer les points de vue et s'harmoniser autour d'une même idée . Les réunions sont animées par la conseillère technique du CDAS. Il me semble nécessaire que les échanges soient dirigés par une personne neutre qui n'intervient pas dans le champ de la gérontologie. De plus, un compte rendu d'entretien rédigé par la conseillère technique est envoyé à l'ensemble des participants, ce qui permet de garder une trace écrite des idées énoncées. [...]
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