La prise en compte des personnes en situation de handicap occupe une place croissante dans notre dispositif social. En effet, nous assistons aujourd'hui à de nombreuses interrogations concernant les moyens et les modes d'accompagnement de ces personnes.
La politique d'intégration débute avec la loi du 30 juin 1975 d'orientation en faveur des personnes handicapées. Dés le premier article le législateur met l'accent sur le fait que l'intégration sociale du mineur ou de l'adulte handicapé devient une obligation nationale. C'est la loi du 11 février 2005 qui, quant à elle, énonce la mise en place d'un projet de vie où l'usager serait au coeur du dispositif ainsi que le principe d'accessibilité de la ville aux personnes handicapées dans le but de leur permettre une vie sociale.
Cependant, l'intégration sociale d'une personne dépend de multiples facteurs. À ce sujet, ma réflexion a commencé il y a déjà deux ans, après mon second stage en centre éducatif et professionnel auprès d'adolescents. Cette notion d'intégration était déjà présente. Il s'agissait d'intégrer les jeunes dans un club ou d'intégration scolaire par exemple. J'ai pu constater que parfois, malgré la mise en place d'un projet réfléchi, certains obstacles intervenaient. Des clubs sportifs refusaient l'entrée au jeune au nom de leur "réputation" par exemple. Ce genre d'événements étaient vécus comme une injustice par les jeunes et pouvaient entrainer des comportements déviants ou encore un refus de réitérer l'expérience. Il fallait alors entamer un travail de remise en confiance car le jeune se sentait dévaloriser, étiqueter dans un statut de délinquant ou d'enfant "à problèmes".
Les résidents du foyer où j'ai effectué mon stage de troisième année sont quelquefois en mesure de verbaliser que certains regards ou propos les dérangent et les empêchent d'aller de l'avant à l'extérieur de la résidence. L'observation de certains comportements des adultes handicapés reflètent souvent le malaise provoqué par des situations au travers desquelles ils sont montrés du doigt ou regardés étrangement. Pour eux également, l'accès à certains clubs sportifs semble compromis car ils sont différents (...)
[...] Chaque MDPH met en place une équipe pluridisciplinaire qui évalue les besoins de la personne handicapée, et une Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) qui prend les décisions relatives à l'ensemble des droits de la personne. Les COTOREP et CDES sont donc remplacées par la CDAPH. De plus, la loi définit les missions et le fonctionnement de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA). Droit à la compensation Ce droit constitue l'un des principes fondamentaux de la loi. Ainsi, la personne handicapée a droit à la compensation des conséquences de son handicap quels que soient l'origine et la nature de sa déficience, son âge ou son mode de vie. [...]
[...] Elle parle de son âge, me demande le mien. Elle fait un commentaire sur sa tunique et dit « aujourd'hui j'ai mis ça, c'est mieux que rien ». Laurence porte des bijoux. Elle me fait remarquer « comme toi ». A travers cette discussion, ce qui transparaît c'est qu'au fond nous sommes semblables. Alors pourquoi à l'extérieur du foyer Laurence ne parvient-elle pas à faire ce même constat et surtout comment puis-je agir auprès d'elle pour l'aider à surmonter ses angoisses ? [...]
[...] L'état prend en charge les dépenses d ‘enseignement et de première formation professionnelle des enfants et des adolescents handicapés : soit, de préférence, en accueillant tous les enfants susceptibles d'être admis malgré leur handicap dans des classes ordinaires ou dans les classes, sections d'établissements, établissements ou services relevant du ministère de l'éducation ou de l'agriculture, dans lesquels la gratuité de l'éducation est assurée, soit dans des établissements spécialisés privés. Dans chaque département est créée une commission de l'éducation spéciale. Cette commission désigne les établissements ou services qui correspondent aux besoins de l'enfant. Les décisions de la commission s'imposent aux établissements scolaires ordinaires et aux établissements spécialisés. Seuls les parents ou responsables légaux de l'enfant peuvent refuser ces décisions. [...]
[...] - Réunion mensuelle d'analyse des pratiques et de régulation : animée par un des psychologues de l'établissement, en dehors de la présence de la hiérarchie. Elles permettent un échange supplémentaire sur un mode différent des autres réunions. - Réunion générale ou institutionnelle trimestrielle : animée par le directeur de Département. Elle présente comme objectif premier d'informer le personnel sur la politique de l'association. - Réunion de Cadres : animée par le responsable d'établissement. Elle favorise le passage transversal d'informations, la validation des projets proposés par les chefs de service, la résolution de certains problèmes. Elles sont hebdomadaires. [...]
[...] Nous devons aller nous servir au centre de la salle car c'est un buffet à volonté qui est proposé. Elle tarde à se lever et quand je la sollicite elle me dit qu'elle attend que les autres clients autour des plats soient partis. Dans les minutes qui suivent les éclats de voix de son voisin la font sortir de ses gonds. « Tais toi un peu Luc Déjà qu'on nous regarde ». Manifestement Lucie ressent le regard des clients comme quelque chose de dérangeant. Elle cherche à passer inaperçue car elle se sent mal à l'aise. [...]
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