Durant mon stage long « à responsabilités », effectué au service de prévention spécialisée de l'Association Limousine de Sauvegarde de l'Enfance et de l'adolescence (ALSEA), j'ai partagé le quotidien de l'équipe de prévention spécialisée présente sur la cité Pierre de Coubertin. La motivation de ce choix reposait en partie sur la pratique du travail de rue. L'idée d'aller vers les jeunes, de créer une relation éducative basée sur la notion de libre adhésion était pour moi une dimension nouvelle dans le travail éducatif correspondant parfaitement à ma vision du travail d'éducateur spécialisé.
Si la prévention spécialisée vise tous les jeunes en situation de rupture, de danger et de souffrance sociale, force est de constater qu'historiquement, les actions éducatives de la prévention visent très souvent des quartiers où la majorité des jeunes sont issus d'une culture différente à celle majoritaire en France. Il en est de même pour ce qui est du quartier Pierre de Coubertin. En effet, cette cité est essentiellement habitée par des personnes d'origines gitanes.
J'ai observé au cours de mon stage que les jeunes issus de la population gitane revendiquent cette appartenance face à l'étranger (nouvel éducateur, nouveau stagiaire…). En effet, ils jugent nécessaire de tester l'autre par rapport aux stéréotypes dont ils sont imprégnés, ils « offrent le spectacle » et attendent des réactions.
C'est à travers ce sujet que je traiterais mon stage. Ainsi, je vais élaborer quelques pistes d'études à ce sujet : pourquoi les jeunes insistent-ils autant sur leur culture ? Est-elle source de puissance face à l'inconnu ? Quelle posture doit tenir l'éducateur face à une culture qui n'est pas la sienne ? Comment travailler avec, sans se compromettre soi-même ?
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