Selon le recensement de 1999 réalisé par l'INSEE en France, les plus de 60 ans représentent 12 478 127 personnes soit environ 21% de la population totale. Les statistiques ne cessent d'augmenter puisqu'en 1982, les plus de 60 ans étaient 10 032 012, équivalant à 18% de la population totale. Avec une pyramide des âges de 2001, l'INSEE prévoit un fort accroissement de cette population puisqu'elle doublerait d'ici 2041.
Mes deux stages techniques se sont effectués à la maison de retraite Hotélia. La première résidence fut créée en 1984 à Montpellier par le groupe Accor. Depuis 1999, c'est le groupe Serience qui a repris le flambeau et s'engage dans le lancement d'un projet : il affirme sa volonté d'être « un acteur à part entière dans un plan de développement des résidences médicalisées pour personnes âgées ». Aujourd'hui le Groupe compte 38 établissements en France et le niveau des prestations et des équipements le positionne dans le haut de gamme de son activité.
A Lyon, l'établissement est situé proche du cours Gambetta dans le 3e arrondissement (Arrêt de métro Garibaldi) et accueille des personnes de 60 ans et plus, et ce quel que soit le degré de dépendance, physique ou psychique. La structure comprend :
- une surface moyenne de 4000 m2,
- 5 étages comprenant chacun une quinzaine de chambres, dont la taille varie de 16 à 35 m2,
- une cinquantaine d'employés
- une centaine de résidents répartie de façon à ce que les personnes les plus dépendantes (atteintes de pathologies neuro-dégénératives type Alzheimer, et les diabétiques graves) logent au premier et deuxième étage à proximité de l'infirmerie.
Dès mes premiers contacts dans l'établissement, des problèmes liés à la prise en charge de la personne âgée ont retenu toute mon attention. En effet, ces structures que l'opinion publique qualifie de « mouroirs » mettent en évidence une grande responsabilité morale à respecter l'autonomie et toute l'intimité du résident. A la vue de certaines pratiques au quotidien, j'ai souhaité donner un sens plus humain aux rapports entre les résidents et le personnel que les lois et les outils de type AG-GIR (Autonomie Gérontologie Groupes Iso Ressources) négligent, rendant la « dépendance » d'une personne âgée comme un aspect inéluctable et irréversible.
Ainsi je me suis posé la question suivante : comment prendre en considération les habitudes de la personne âgée pour personnaliser son entrée et sa vie en institution ?
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