L'hyperactivité est très difficilement détectable chez un enfant car les symptômes sont nombreux et complexes. Dans le cas de l'enfant avec qui j'ai travaillé, il montrait beaucoup de violence à travers son apprentissage, il était peu sociable et très rarement attentif. Une aide sociale était à notre disposition pour l'aider à se concentrer mais le reste du temps, cet enfant était à « notre charge ». Nous avions prévenu les parents avec la maîtresse mais ceux-ci semblaient peu soucieux de cette remarque. Au sein de la classe, il fallait gérer au mieux cette situation, mais, après plusieurs punitions, plusieurs solutions de remédiation, nous ne sommes parvenues à rien. Mon stage s'est terminé et nous n'avions toujours pas trouvé comment aider cet enfant à respecter les autres mais aussi les règles collectives. Souvent, il a été exclu du groupe pour le punir mais cette exclusion ne faciliterait-elle pas cette agressivité et ce manque de sociabilité ? Une autre solution ne serait-elle pas acceptable dans ce cas ? Est-on en mesure de donner des conseils aux parents ? Que faire par rapport à cet enfant hyperactif complètement déstabilisé et qui perturbe l'organisation de la classe ?
[...] L'apport des auteurs est très enrichissant, non seulement pour résoudre le dilemme qui se pose à nous mais aussi pour notre culture personnelle et pour faire évoluer notre esprit critique. J'espère sincèrement pouvoir me retrouver dans une situation semblable à celle rencontrée avec François pour mettre en œuvre ces esquisses de remède. XI Bibliographie COMPERNOLLE T., Du Calme : Manuel pour l'Education des enfants hyperactifs. Paris, Bayard Presse LE HEUZEY M.F. L'enfant hyperactif. Paris, Odile Jacob LECENDREUX M. Réponses à vos questions sur l'HYPERACTIVITE. [...]
[...] Pour ce spécialiste, il faut avant tout savoir donner des ordres efficaces Lorsqu'un ordre est donné, il faut s'assurer de ne pas abandonner avant que l'enfant n'ait correctement obéi. Il ne faut pas formuler ses ordres sous forme de question, il faut s'imposer. Quand quelque chose est demandé à l'enfant, il faut s'assurer qu'il écoute et que son attention n'est pas tournée vers autre chose. L'enseignant peut, au besoin, lui faire répéter la consigne pour être certain qu'elle a été comprise et intégrée. [...]
[...] COMPERNOLLE aborde trois points de remédiation : la punition, les conséquences désagréables et l'ATE. Concernant la punition, il en décrit tous les inconvénients mais reconnaît qu'il est impossible de ne pas l'utiliser. Ses arguments sont pertinents concernant les points négatifs de cette remédiation ; Cependant, la punition est un moyen efficace et radical pour exprimer son mécontentement et produire un impact sur l'enfant. Dans le cas de François, la punition était à exclure, celle-ci l'excitait encore plus, il se braquait alors et son mauvais comportement n'en était que plus insupportable. [...]
[...] Il deviendra difficile de continuer à utiliser l'ATE de manière efficace On ne peut utiliser l'ATE qu'en encourageant à côté le comportement souhaité et opposé à celui de l'enfant Il faut toujours expliquer le plus clairement possible les principes de l'ATE à l'enfant (le lieu de l'ATE, le temps de l'ATE et la raison de l'ATE) Après l'explication, le mieux est de faire une répétition dans un jeu de rôles Si l'on utilise l'ATE, on doit complètement cesser de râler et de grogner. Une phrase doit suffire, par exemple " Tu t'es battu, vas en ATE " Il ne faut jamais perdre notre calme. Si l'enfant refuse d'aller en ATE, il faut lui dire simplement cela fera trois minutes en plus Il faut savoir ce que l'on fera si l'enfant refuse malgré tout d'aller en ATE. II faut que l'enfant soit prévenu des conséquences de son refus. Par exemple " Pour chaque série de 10 minutes tu perds une soirée télé ! [...]
[...] D'autres personnes sont concernées dans cette problématique, ce sont les enfants ; en effet, ce sont les plus proches de François mais également les plus touchés par cette situation. L'intervenante qui vient l'aider à travailler est aussi participante dans cette remédiation, c'est peut-être grâce à ce suivi individuel qu'on pourra apporter des solutions. De plus, l'enfant a également des problèmes de comportement au sein de sa famille, nous devons donc prendre en compte les parents (il n'a pas de frère et sœur). [...]
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