Certes, le pays n'a pas adopté le cheminement habituel qui veut que l'on passe d'une économie basée sur un secteur primaire fort, puis sur le secteur industriel pour enfin passer à l'étape du tertiaire. Mais, la nouvelle configuration de l'économie mondiale impose une nouvelle division internationale du travail qui permet ce passage. En tout cas, le suivi de l'évolution de l'économie marocaine depuis quelques années montre son orientation vers les services.
Méditerranéen, mais tourné vers l'Atlantique, le Royaume du Maroc est le plus occidental -au sens géographique- des pays de la rive sud. Au cours de la dernière décennie, le Maroc s'est engagé dans un ambitieux programme de réformes structurelles dans plusieurs domaines axées sur la libéralisation de l'économie et l'amélioration de la compétitivité des entreprises orientées vers le secteur de services.
L'économie marocaine a réalisé un taux de croissance de 6,2% en 2008 et devrait réaliser 5,3% en 2009, malgré le ralentissement de la croissance mondiale, a estimé le Haut commissariat au plan (HCP) du Maroc, dans une note publiée mercredi.
L'économie nationale du Maroc a profité en 2008 de la consolidation des activités du bâtiment et travaux publics (BTP), des industries de transformation, des mines, du tourisme, des télécommunications et des autres services, ainsi que de l'amélioration de la production céréalière durant la campagne 2007- 2008, a précisé le HCP.
L'économie marocaine serait influencée par l'environnement international marqué par le "renchérissement sans précédent des produits pétroliers, des matières premières et des produits alimentaires", a indiqué le HCP.
Selon le HCP, l'économie marocaine bénéficierait de la vigueur de la demande intérieure, notamment l'expansion de l'investissement aussi bien public que privé, de la consommation des administrations publiques et des ménages résidents, profitant de la valorisation des salaires et de la baisse de l'impôt sur le revenu.
En 2009, les activités non-agricoles marocaines devraient enregistrer une hausse de 5,6% au lieu de 5,2% en 2008, alors que les activités du secteur secondaire s'accroîtraient de 5,9% contre 5,2%.
Les échanges commerciaux de biens et services, dont le solde est de plus en plus déficitaire, dégageraient une contribution négative à la croissance de l'ordre de 1,7 points en 2008 et 2009 contre une contribution négative de 4,2 points en 2007.
Pour le HCP, la croissance économique marocaine serait accompagnée d'une inflation contenue à des niveaux maîtrisables d'environ 3,1% en 2008 et 2,6% en 2009, ce qui n'est pas le cas dans plusieurs pays en développement où la hausse des prix est estimée à 7,4% en 2008 et à 5,7% en 2009.
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