Intéressé par les métiers de la formation et curieux de cette modalité d'accès aux diplômes singulière que représente la validation des acquis de l'expérience (VAE), je décidais de goûter à l'expérience des Maisons de l'Information sur la Formation et l'Emploi (MIFE).
Institué par la loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002, le dispositif VAE s'est accompagné de la mise en place de structures d'information, de conseil et d'orientation vers la validation, en amont de la procédure à proprement parler donc : les Points Relais-Conseil (PRC). En tant que telles, les MIFE me sont apparues comme une bonne porte d'entrée pour m'immiscer dans le monde des acteurs de la VAE.
Par surcroît, étudier la VAE m'est apparu très intéressant car je voyais de prime abord, dans la reconnaissance de ce nouveau droit, des perspectives d'évolution professionnelle pour tous. Elle offre en effet la possibilité de faire valoir des compétences et des connaissances acquises en dehors des lieux d'apprentissage classiques pour obtenir une qualification, que ce soit un diplôme, une certification ou encore un titre, sans passer par la formation académique traditionnelle.
Le choix de ce thème m'a encore attiré car la VAE a entraîné une nouvelle manière d'aborder les savoirs et leur reconnaissance. Elle s'apparente, pour reprendre Gaston Paravy, qui est directeur de la MIFE de Savoie et secrétaire général d'INTERMIFE, à : « une révolution dans les schémas éducatifs en France. Jusqu'à présent régnait la toute puissance du diplôme, et ceux qui n'en avaient pas se trouvaient disqualifiés et écartés des possibilités d'évolution dans l'emploi. Désormais, on reconnaît l'expérience comme source d'un savoir nouveau » (Tranchart, 2002).
Au cours de mon stage au sein de l'équipe de Mme Buellet, je travaillais donc avec des conseillères en formation continue qui m'initiaient à la VAE. Elles exerçaient aussi une activité professionnelle relativement nouvelle puisqu'ayant été mise en place avec la loi de 2002 : celle de conseillères en PRC.
Lorsque nous ne conseillions pas individuellement les candidats possibles à la VAE, nous organisions des réunions d'informations collectives. Divers publics : chômeurs, salariés de toutes les catégories professionnelles, animés d'intentions diverses : reconversion, promotion professionnelle…, venaient se renseigner. Les demandeurs, s'ils ne savaient pas toujours exactement ce qu'ils pouvaient attendre de nos conseils, ni même ce qu'ils pouvaient faire avec la VAE, attendaient du moins de nous que nous clarifions leurs idées.
Dans tous les cas, l'engouement et les espoirs suscités par la VAE, me surprenaient toujours et ne faisaient qu'aiguiser mon envie de travailler sur l'expérience et la recherche de sa valeur. Afin de mieux appréhender ce sujet, notre travail se décomposera en trois parties. Nous décrirons d'abord brièvement la structure de stage (I) avant de nous pencher sur le cadre conceptuel de la VAE (II). Nous verrons enfin que l'expérience peut servir de preuve dans la démarche de VAE (III).
[...] La seconde, qui prolonge la première, insiste sur le rôle du signal du diplôme sur le marché du travail. Elle postule que les employeurs potentiels, face à la pléthore des candidatures, ne savent d'abord pas qui retenir dans la mesure où ils sont en asymétrie d'information par rapport aux offreurs. De plus, ils ne connaissent pas la productivité réelle du travailleur : « In most job markets the employer is not sure of the productive capabilities of an individual at the time he hires him » (Spence, 1973). [...]
[...] « Démarche de validation des acquis de l'expérience : quelles pratiques d'accompagnement ? Quelle démarche qualité possible sur ces pratiques ? Textes des communications du colloque des 27 et 28 mai 2004 organisé par le département des sciences de l'éducation de l'université de Provence » pages, disponible en ligne : http://www.up.univ-mrs.fr/wse/dossier_texte/PUBLICATIONS/cadrepub.html DGEFP, DARES, CEREQ (2007), « La validation des acquis de l'expérience (VAE). Rapport au Parlement en application de l'article 146 de la Loi n°2002-73 du 17 janvier 2002 de modernisation sociale » pages, disponible en ligne : http://www.reseaueval.com/vae/la_validation_des_acquis_de_l_experience_rappo rt_au_parlement_decembre_2007 DUBOUCHET L., BERLIOZ G. [...]
[...] Les configurations des PRC sont donc de nature diverse. II.2.2. Questions soulevées En matière de financement, il convient de souligner que toutes les structures susdites, à l'inverse des PRC "labellisés" qui perçoivent des aides de l'Etat à travers les crédits ciblés VAE dans les contrats de plan Etat/Région, financent leur activité VAE sur leurs fonds propres. Par ailleurs, toutes les régions n'étant pas pareillement impliquées dans ce domaine, on peut observer une disparité territoriale de l'offre d'information sur la VAE et donc un accès plus ou moins facile pour les candidats (HCEE Benhamou Labruyère, Rose, op. [...]
[...] Le RNCP est un moyen pour informer sur l'offre de certification. Un site internet, régulièrement réactualisé lui est consacré, ceci dans une volonté de développement de la VAE. Toutes les certifications ministérielles, les titres homologués, les certificats de qualification professionnelle (CQP) des branches professionnelles et les titres ayant fait l'objet d'une demande d'inscription y sont recensés (cf. tableau 2). L'enregistrement dans le Répertoire s'opère selon deux procédures (Charraud, 2002) : ( Les certifications construites avec l'Etat et les partenaires sociaux sont enregistrées de droit, après information de la CNCP ; ( les certifications (diplômes ou titres) élaborées sans consultation des partenaires sociaux font l'objet d'une demande instruite par la CNCP. [...]
[...] Les fermetures d'usines et les plans sociaux qui s'en sont suivis ont souligné l'importance du diplôme dans la reconversion puis la mobilité des salariés[8]. II.3. Une logique de protection De nombreuses personnes s'engagent dans la VAE pour se maintenir dans leur emploi. Cette logique concerne autant les chômeurs, qui voient en la VAE un moyen d'optimiser leur recherche d'emploi, que les salariés ressentant un besoin de sécurité par rapport à leur poste de travail, à leur avenir au sein de l'entreprise. [...]
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