Ces principales questions serviront de guide au travers de ce rapport. A une présentation générale de l'usine où j'ai travaillée ainsi que le fonctionnement de sa chaîne de sèches linge, succéderont les analyses inhérentes à l'organisation du travail autour de la chaîne de production, puis celles concernant les rapports hiérarchiques et les relations de travail.
[...] En plus de cela, les opérateurs sont constamment en train de se motiver mutuellement. La répétitivité des tâches effectuées concourt à une certaine monotonie que les opérateurs s'empressent de chasser en s'interpellant, via des boutades et autres gentillesses propres aux opérateurs C'est bien là la meilleure motivation qui soit à leur disposition. Car la rémunération n'étant pas à la pièce, il faut bien trouver de quoi mettre de l'ardeur au travail. Ainsi, si les incitations ne sont guère salariales, au moins les opérateurs sont estimés dans leur travail, et la direction utilise d'autres moyens pour les valoriser, leur montrer qu'ils ont tout de même une importance non négligeable, comme par exemple la reconnaissance des syndicats Considérer et Impliquer Du rôle des syndicats S'il ne m'a pas été donné l'occasion de voir les syndicats en réelle action, ceux-ci sont cependant bien représentés. [...]
[...] L'Ecole des Relations Humaines L'Ecole des Relations Humaines responsabilise les opérateurs en leur laissant plus de liberté que les méthodes tayloro-fordiennes. Les opérateurs peuvent travailler en groupe qu'ils déterminent eux-mêmes. La répartition des tâches se fait par leur propres soins et le surveillant est plus un conseiller qu'autre chose. La confiance est de mise, tout comme la valorisation du travail de l'opérateur. Si chez Whirlpool les opérateurs travaillent bien en groupes, ceux-ci sont effectués en fonction des compétences de chacun, et non des affinités ; celles-ci se créent ensuite. [...]
[...] L'esprit d'initiative n'est pas trop mis en avant chez Whirlpool. Il s'agit d'une telle organisation que les dirigeants de l'usine ne peuvent pas se permettre de laisser par exemple les opérateurs décider de la production. Même si ceux-ci ont leur idée sur une cadence idéale, ils ne peuvent que se conformer aux objectifs de production qui dépendent de la haute hiérarchie de l'entreprise. D'après ces observations, on peut penser que l'usine ne semble pas appliquer les principes de l'Ecole des Relations Humaines. [...]
[...] Cumuler différentes manières de gérer la production ? Car cela semble bien être le cas ici. De nombreux courants d'organisation du travail cohabitent ensemble, et ce pas forcément pour le meilleur résultat. Mais ce cumul apparaît tout de même comme inévitable pour tenter de concilier productivité, bon fonctionnement et considération du travailleur. Aussi l'usine Whirlpool doit faire face à un réel problème de motivation. Comment des employés qui savent leur travail condamné par une future délocalisation peuvent-ils être motivés ? [...]
[...] Ainsi, à ce poste, au dessus de ma table de travail figurait le mode opératoire du poste. Il y été indiqué comment procéder, et surtout combien de pièce devaient être produites par heure. La cadence exigée était de 301 pièces par heure. Or il faut savoir que le jour de mon arrivée, l'organisation de la production avaient été nouvellement réorganisée afin d'augmenter la production. Cette cadence de 301 pièces par heure était donc un nouveau standard imposé. Essayant de faire de mon mieux, je n'ai jamais atteint cette cadence, même après un mois. [...]
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