Dans le cadre de ma formation à l'Iéseg, je devais trouver un stage ouvrier d'une durée minimum d'un mois au sein d'une entreprise de plus de 10 salariés, afin de me faire une réelle idée sur le secteur ouvrier. Je m'étais fixé a priori comme objectif de réaliser mon stage dans un pays anglophone car c'était l'occasion d'enrichir mon anglais. La tâche ne fut pas de toute simplicité. J'ai d'abord envoyé une trentaine de CV et de lettres de motivations par e-mail à différentes entreprises anglaises et irlandaises (Fournisseurs, Supermarchés, Hôtels, Parcs d'Attractions, ... ) qui n'a aboutit finalement qu'à de rares réponses, et toutes négatives. J'ai donc ciblé mon choix vers une destination toute autre qu'est l'Islande. Je me suis en effet rendu compte que les entreprises déclinaient toutes mes demandes, mais au moins me répondaient. Têtu de nature, j'ai donc réitéré mes demandes, toujours par e-mails. Après quelques centaines de CV envoyés à des fermes, hôtels et usines de poissons, et un nombre impensable de refus, je suis finalement parvenu à retenir l'attention d'une petite compagnie nommée « Heydalur » isolée au nord ouest de l'Islande, entre les fjords et les montagnes. Elle regroupe principalement un hôtel, un restaurant, un camping, un ranch à chevaux, des kayaks, et un bain chaud naturel ; c'est inévitablement une main d'oeuvre variée qui est requise pour la maintenance du site. En échange de mon travail, on me défrayait de mes coûts de transport ; on me nourrissait et on me logeait. Outre le fait que j'allais vivre une aventure exceptionnelle, je savais que je m'enrichirai d'un point de vue professionnel car j'allais enfin être plongé dans une organisation et une structure d'entreprise, pour m'intégrer au sein d'une équipe de personnel et ouvrir les yeux sur le statut d'ouvrier avec ses avantages et ses inconvénients (...)
[...] On ne m'a pas attribué un emploi du temps précis car c'était tout simplement impossible. Dans tous les cas je devais faire une moyenne de 6 heures par jour, sachant que pratiquement tous les soirs je devais rejoindre l'équipe pour travailler au moins 2 heures dans la cuisine. Il me restait donc 4 heures à dispatcher dans la journée ce qui était également le cas des autres employés de l'équipe. Durant les deux premières semaines, nous devions tous être opérationnels pour 10 heures du matin, mis à part Stella la cuisinière qui préparait le buffet du petit déjeuner pour les clients à partir de 8 heures. [...]
[...] Je me sentais alors un peu exclus de leurs dialogues, ce qui les rendaient presque confidentiels. Mais finalement je me suis très vite rendu compte qu'il était très facile de s'intégrer à leurs conversations et naturellement ils se mettaient à parler anglais entre eux. De plus les islandais ont beaucoup d'humour et ils aiment partager des moments amusants. Dès lors que l'on a commencé à tous se connaître, on cherchait à se faire passer des journées agréables tout en travaillant. Le fait que nous travaillions tous dans le même endroit nous rapprochait beaucoup. [...]
[...] Il fallait donc que l'on se charge d'aller chercher les provisions en voiture vers les 11H tous les 4 jours. Etant parmi les quelques employés à pouvoir conduire, cette mission me fut dévolue régulièrement. Pendant mes 5 semaines de stage, j'ai également vidé les poubelles à raison en moyenne d'une fois tous les trois jours tout en faisant attention au recyclage du papier et de l'aluminium. En effet les habitants islandais reçoivent de l'argent en fonction du nombre de poubelles qu'ils donnent au recyclage. [...]
[...] Ils en ont par la suite investi dans son réaménagement pour en faire un petit centre touristique qui a été très vite reconnu par la fameuse chaine islandaise « Icelandic Farm Holidays » qui collabore aujourd'hui avec plus de 150 fermes islandaises réaménagées en accueils touristiques. La compagnie Heydalur regroupe: - un country hôtel de 9 chambres doubles et 1 triple) avec salle de bain privée, télévision, petite terrasse aménagée et barbecue à libre disposition. - un grand terrain de camping près de la rivière (ouvert l'été). [...]
[...] Il ne faut pas chercher à aller vite mais plutôt à privilégier la patience et mettre en avant son sens du détail. Je l'ai assez rapidement compris au lendemain de ma première chambre nettoyée, quand deux filles de l'équipe, chargées de défaire les draps après la nuit des clients, sont entrées dans la cuisine pendant que je faisais la plonge en disant « c'est fou, les draps de la chambre 2 étaient tous à l'envers ». Finalement il suffisait de cela pour que par la suite je ne fasse plus aucune erreur, et au fur et à mesure du temps je me suis rendu compte que tout le monde n'avait pas mon côté un peu exigeant alors qu'il est un atout majeur pour ce genre de travail. [...]
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