Effectuer un stage dans un magasin Nicolas a été une formidable expérience pour moi, et ce sur de nombreux aspects. Pendant deux mois, j'ai en effet pu découvrir le monde du vin qui aujourd'hui me passionne, apprendre beaucoup sur les comportements des clients, et travailler en collaboration, dans le cas présent avec Maria, l'autre étudiante qui tenait le magasin avec moi pendant le stage. Plus généralement, des responsabilités m'étaient confiées, et je pense que le bon fonctionnement du commerce pendant les 5 semaines de notre stage nous est en grande partie dû, à Maria et à moi.
Mais je voudrais en premier lieu revenir sur le cheminement qui a abouti à ce stage. Au mois de mai 2007, un camarade et moi envoyons une candidature spontanée pour effectuer tous les deux un stage dans un magasin Nicolas. Nous y mettons en avant nos connaissances de base du monde du vin et du milieu viticole, acquises au cours de l'électif œnologie. Notre candidature est immédiatement retenue, et je reçois un appel moins d'une semaine plus tard : il reste une place dans un magasin se trouvant dans mon secteur géographique de recherche. Mon camarade ayant une autre piste très sérieuse dans une autre entreprise, et après avoir entendu de nombreux bons retours sur de tels stages à Nicolas, j'accepte sans hésiter. Ce stage a donc été au départ un heureux concours de circonstances.
En parlant de ce stage autour de moi, deux types de réactions ressortaient : les personnes n'en ayant jamais entendu parler avaient un apriori assez négatif : n'était-ce pas qu'un stage de vente, sans véritable intérêt ? Mais heureusement pour moi, j'ai aussi eu l'occasion d'en parler avec des personnes mieux informées, qui m'ont vivement conseillé d'accepter, soulignant les responsabilités rares que confie Nicolas à ses stagiaires. C'est sur ce point que je voudrais appuyer dans ce rapport.
Je ne ferai pas de présentation pointue de l'entreprise Nicolas et du Groupe Castel, auquel elle appartient, vu le peu d'intérêt que peuvent avoir certains points. Cependant, je pense important de vous apporter les éléments essentiels pour apprécier au mieux la suite, ainsi que les relations que j'ai pu avoir avec le siège de Nicolas. Dans une seconde partie, je présenterai ma mission, à travers le déroulement d'une journée type. Toutefois, la mission étant plus qu'une simple routine, je présenterai les contraintes, les aléas qui ont pu survenir au cours de mon stage. C'est ainsi que j'en viendrai à un aspect que je considère comme essentiel pour bien réussir un tel stage : la relation avec les clients. J'exposerai donc ma façon de procéder dans le conseil au client, et surtout comment elle a évoluée et quels ont été les éléments clés de cette évolution. Enfin, pour essayer de faire ressortir au mieux l'expérience que j'ai vécue et surtout ce que j'ai pu en tirer, je ferai un point sur l'image que j'avais de l'entreprise avant mon stage, et plus généralement mon rapport au travail, qui a beaucoup évolué pendant ces deux mois.
[...] Il est vrai qu'avec les promotions, on a un bon vin de tous les jours pour un prix battant toute concurrence. Mais les « novices » profitaient aussi de ces promotions, soit parce qu'ils avaient entendu parler de ces produits Nicolas (en bien), soir en suivant les conseils de leur caviste. Cependant, le fait que les Petites Récoltes et les Grains de Cépages ne soient pas des AOC (ni des AOVDQS), mais des Vins de Pays, pouvait rebuter certains des clients les plus méfiants. [...]
[...] Travailler en équipe requiert d'autres qualités, en particulier la capacité à faire de concessions. Le caviste titulaire nous avait fourni un emploi du temps, que nous avons dû modifier pour des raisons de transport : je venais en transports en commun et n'avais aucun moyen de rentrer entre 11h et 16h. Maria habitant juste à côté du magasin, nous avons changé les horaires pour que ce soit le plus simple pour nous deux. Il a donc fallu s'accorder sur un emploi du temps, bien que nous ne soyons pas totalement d'accord au début. [...]
[...] « Mes rapports avec le siège »). La sacoche venant du siège contenait forcément le bon de livraison, et parfois d'autres documents concernant les produits. Dans la sacoche que nous remettions au livreur, nous mettions le bon de commande vérifié et complété si nécessaire, ainsi que les documents Intermagnum et Primeurs en cas de commande. La seconde partie de la réception était primordiale : il fallait vérifier que tous les produits livrés correspondaient bien à ce qui était inscrit sur le bon de commande. [...]
[...] Il est l'un des premiers personnages de dessins animés publicitaires. Les grands affichistes de l'entre-deux- guerres s'en emparent : Jean de Brunhoff par exemple, créateur de Babar, délaissant un moment ce dernier pour le célèbre livreur. Par la suite, la création des catalogues de luxe de fin d'année, dont l'illustration fut confiée à des peintres célèbres et qui furent édités de 1932 à 1973 puis reprise en 1992, contribua à accroître l'image de la société. Parmi eux, Van Dongen, Derain, Lorjou, Buffet, Chapelain Midy, Boisrond . [...]
[...] Ils cherchaient souvent des vins à moins de 5 €. Voyant qu'ils cherchaient des appellations connues, je me dirigeais souvent vers les Bordeaux : ce sont les vins les plus connus, et la gamme proposée était très large. C'est avec ce type de client que la connaissance de tous les vins à bas prix s'avérait utile, et même nécessaire. Lorsque je leur proposais un vin, il fallait que j'explique en quoi il était meilleur qu'un autre ; il fallait toujours expliquer la différence de prix, les possibilités de garde du vin, les accords mets-vin Vu le nombre important de ce genre de client, il fallait en fait avoir toujours en tête les bons rapports qualité/prix : Château petit Verdot, Château la Rose du Pin ou château Guerry pour les Bordeaux, ainsi que de nombreux Buzet (AOC du Sud Ouest) et côtes de Saint Mont (AOVDQS du Sud Ouest aussi). [...]
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