Le Kenya reste l'un des derniers pays d'Afrique inexploré d'un point de vue géologique, il possède pourtant un énorme potentiel pour différents minerais : métaux de base, minéraux industriels, pierres précieuses et or. Les terrains aurifères proches du lac Victoria appartiennent à la ceinture de roches vertes Mozambique Nyanzan, c'est le même ensemble que les roches Tanzaniennes qui sont largement exploitées. L'or se trouve également dans d'autres formations géologiques, par exemple dans la région du Turkana située au Nord-ouest du pays. De nos jours, au Kenya, l'or n'est exploité que par de petites entreprises artisanales. Le réel potentiel de ce pays ne sera révélé qu'après de nouvelles campagnes de prospection et l'installation d'exploitations modernes.
IGE Kenya Ltd est une compagnie d'exploration qui prospecte principalement pour l'or, elle est une filiale du Groupe Suédois IGE listé au stock exchange d'Oslo. Le Groupe IGE opère sur des projets de nickel en Suède, de diamants en Angola, Afrique du Sud et République Démocratique du Congo, ainsi que d'or au Kenya depuis plus de 10 ans.
Durant les 5 dernières années, IGE Kenya Ltd a mené à bien un important programme d'exploration sur ses licences, collectant plusieurs milliers d'échantillons de sol et de roches, analysant des images satellites, réalisant des études géophysiques et de la cartographie. Avec près de 4 km de forages et 1,3 km de tranchées en 2009, IGE Kenya Ltd a confirmé la présence d'un gisement d'or où une exploitation est envisageable. Depuis 2005 la filiale a investi plus de 2,5 millions d'euros pour l'exploration et a poursuivi ses opérations malgré la crise internationale. Une petite mine d'une capacité de 3000 onces par an (soit environ 90 kilos) a été mise en activité, c'est un projet pionnier pour le Kenya qui ouvre une porte pour de nouvelles exploitations de taille supérieure.
En 2010, IGE Kenya Ltd continue ses travaux de prospection. Mon travail lors du stage a été celui d'un géologue de terrain. J'ai donc participé aux opérations de prospection en cours sur différentes licences, au même titre que les autres géologues.
Dans un premier temps, j'ai travaillé sur le programme de géochimie des sols sur la licence d'Akala, à proximité du lac Victoria, collectant et inventoriant de très nombreux échantillons.
Dans un deuxième temps, j'ai participé aux opérations de tranchées et de forages sur la licence d'Atieli, à 20 km du site précédent.
Compte tenu des problèmes administratifs rencontrés par IGE Kenya, j'ai intégré une autre entreprise Swensson and Simonet Minerals (SSM). Au sein de cette dernière, j'ai participé à divers travaux sur un prospect riche en rhodolites.
Enfin, afin d'avoir une vision plus complète du monde minier au Kenya, j'ai visité de nombreuses exploitations minières, des petites artisanales aux grandes internationales (...)
[...] 21) d'après la carte géologique les roches appartient à l'unité Kavirondian, unité Archéenne similaire à la Nyanzan. Les principales roches rencontrées sont précambriennes : nous avons de la cuirasse latéritique (conglomérats / graviers), des rhyolithes et des métabasaltes. Dans la partie nord-est de la carte nous avons une intrusion granitique, elle est contemporaine à la mise en place des roches précédentes. Dans la partie nordouest en revanche, nous retrouvons des roches volcaniques plus récentes. La minéralisation en or se trouve sous le niveau latéritique, disséminée dans des grès arkosiques altérés. [...]
[...] La dessilicification a pour effet un enrichissement en aluminium qui reste immobile, d'où la création d'un espace favorable pour la formation de rubis. Figure 69 : Veine de pegmatite + rubis cristal automorphe de rubis 51 Les minéraux se présentent sous différentes formes, montrant une histoire géologique assez complexe. Nous trouvons des rubis amorphes ou automorphes (Fig. 69b), d'autres entourés d'une auréole de rétromorphose de fuschite (Fig. 70a) ou encore certains zonés (Fig. 70b). Figure 70 : Rubis atypiques : avec fuschite avec zonages Dans la veine principale il est possible d'observer des cristaux zonés de rubis (Fig. [...]
[...] En conclusion, ce stage m'a permis de découvrir les différentes facettes du monde minier au sein d'une équipe sympathique. La découverte de la culture kenyane, parfois surprenante, est un aspect qui fut très enrichissant également. Du point de vue professionnel, j'ai pu réfléchir à certaines réalités du métier de géologue d'exploration. Cela me conduit à continuer sur le chemin des études pour étoffer un peu plus mes connaissances et mes compétences Bibliographie Ouvrages / publications : JEBRAK M., MARCOUX E., (2008), “Géologie des ressources minérales” Association géologique du Canada, Ressources naturelles et Faune Québec, Gouvernement du Québec, 667p. [...]
[...] Le séchage est un processus relativement rapide compte tenu des températures locales (de 30 à 40 degrés à l'ombre). Nous avons une multitude de sols aux couleurs et granulométries différentes (Fig. aussi il est important de les décrire selon un référentiel géologique déterminé (Logsheet) avant de les envoyer à l'analyse géochimique La « Logsheet » Pour chaque prélèvement, le géologue doit noter les informations du sol sur la "Logsheet" (Fig et Annexe puis ensuite les transférer dans une base de données sous Excel. [...]
[...] Ils seront à usage industriel en tant qu'abrasif, polis ou encore traités pour obtenir une meilleure qualité. Sur plusieurs tonnes, seulement 30 kg de pierres gemmes sont produites chaque année. La totalité des pierres est vendue sur Nairobi, il n'est pas possible d'en acquérir sur place. La production de rubis kényans est fournie par deux mines principales : John Saul et une autre en bordure du lac Baringo. Le Kenya exporte environ du marché international ces dernières années (Fig et Tab 3). [...]
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