La note que je vais vous présenter concerne une intervention sociale d'aide à la personne qui s'est déroulée durant mon stage de troisième année. J'ai effectué celui-ci au sein d'un service d'adolescents situé dans une clinique universitaire psychiatrique du 24 septembre 2012 au 15 mars 2013.
Durant ce stage, mes objectifs étaient d'affiner l'analyse des situations et mon positionnement professionnel en étant capable d'argumenter et d'affirmer mes choix.
Je vais, dans un premier temps présenter le terrain de stage. Dans un deuxième temps, je vais présenter une situation choisie ; puis je terminerai par l'évaluation de l'intervention sociale et de mon intervention en tant que future professionnelle.
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L'unité où j'effectue mon stage est née d'une initiative de deux psychiatres en 1989, qui souhaitaient répondre à l'absence de solutions pour les adolescents entre 14 et 18 ans. Depuis 2006, le service a été officialisé auprès de l'Agence Régionale de Santé, ce qui a permis la création de postes pérennes : ceux de l'assistante sociale, de l'orthophoniste, et de la psychologue.
Le service où j'effectue mon stage est une unité d'hospitalisation en temps complet. Son organisation est encadrée par l'arrêté du 14 mars 1986, relatif aux équipements et service de lutte contre les maladies mentales, comportant ou non des possibilités d'hébergement. Ainsi, selon cet arrêté, les unités d'hospitalisation en temps complet sont des lieux de soins, de prévention et de diagnostic sous surveillance médicale 24h/24 répondant aux besoins de santé mentale d'une population d'adultes, d'adolescents ou d'enfants.
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Le service adolescent est une unité d'hospitalisation de douze lits. Il accueille tout adolescent à partir de 12 ans et jusqu'à 18 ans, se trouvant dans une période de crise ou présentant une pathologie. L'une des spécificités du service est la prise en charge des troubles du comportement alimentaire et notamment l'anorexie. L'unité adolescente propose un travail avec un angle familial, elle travaille en collaboration avec un service de thérapie familiale (...)
[...] Malgré le fait que les deux parents aient donné leur accord, faut-il rester sur une AEP qui ne demande pas d'engagement écrit ? L'attitude de la mère me questionne : sera-t-elle en mesure d'accepter sa part de responsabilité dans le mal-être de Julien ? Même s'il apparait évident que chaque parent fait comme il peut, il est nécessaire qu'il puisse réfléchir à ses difficultés. Or, Madame DUPONT pourra-t-elle faire cette démarche ? Monsieur DURANT quant à lui semble disponible et prêt à avancer pour aider son fils. [...]
[...] De plus, Julien a pu, lors de l'entretien, exprimer la jalousie qu'il ressent par rapport à son frère et sa sœur. On peut supposer que cette jalousie est en partie liée à l'histoire familiale. En effet, Julien est resté pendant sept ans, le seul enfant du couple. La mère de Julien a sans doute été très proche de son fils lorsqu'il était plus jeune et aujourd'hui, il semble que Julien éprouve des difficultés à se séparer de sa mère. Il a pris une place qui ne correspond pas à celle d'un adolescent auprès de sa mère. [...]
[...] Sa rentrée s'est bien déroulée et il n'exprime pas de difficultés particulières. L'année prochaine, il souhaite faire du Russe dans un lycée qui demande de bons résultats. Contexte d'hospitalisation Julien est déjà connu du service. Il y a été accueilli du 30 mai au 08 juin 2012 soit environ 10 jours, suite à des violences réalisées sur lui-même. A la suite de cette hospitalisation, la famille a été orientée vers le service de thérapie familiale. Au cours d'une séance, Julien est parti sans donner d'explication. [...]
[...] Il aurait peut être été nécessaire de rappeler aux parents que les droits de visite sont prévus par une ordonnance du juge afin que Madame DUPONT prenne conscience qu'elle peut demander au juge l'application de cette ordonnance et que Monsieur DURANT prenne conscience qu'il peut demander une modification de l'ordonnance auprès du juge. En effet, malgré la demande d'aide éducative qui pourrait permettre de travailler sur les liens père- fils, qu'en est-il de la demande de Monsieur DURANT? Faut-il travailler les liens ou l'impossibilité de recréer du lien entre Julien et son père ? Dans ce service, mon rôle est d'évaluer et d'orienter les adolescents et leurs parents. [...]
[...] Du fait du conflit de loyauté dans lequel Julien se trouve, se sent-il autorisé à dire à sa mère qu'il veut retourner chez son père lors des week-ends et des vacances ? Outre le fait que Julien en veuille à son père de s'être séparé de sa mère, on peut supposer que la violence qu'il exprime est également en lien avec la jalousie envers ses frère et sœur. Les professionnels intervenant auprès de Julien et de sa famille. Julien a fait une séance de thérapie familiale. A la suite de la première hospitalisation, il a également été pris en charge de façon individuelle par un psychiatre libéral. [...]
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