De nos jours, l'ensilage est une méthode de conservation des fourrages très appréciée dans les exploitations de polyculture élevage. Cette technique visant à conserver des fourrages humides par tassement et fermentation acide en anaérobie fait aujourd'hui partie intégrante de la ration du bétail. En effet, malgré quelques contestations du grand public par rapport à la qualité du lait conçu à partir d'ensilage, ce processus regroupe de plus en plus d'adeptes et les surfaces qui lui sont consacrées ne cessent d'augmenter ; le concept d'ensilage s'étend désormais à de nombreuses exploitations laitières françaises. Ainsi les surfaces de maïs fourrager cultivé en France sont de 1 500 milliers d'hectares. Il existe divers moyens d'entreposer l'ensilage, possédant chacun leurs propres caractéristiques, avantages et inconvénients, qui seront exposés dans ce dossier. A l'heure actuelle les producteurs laitiers sont de plus en plus confrontés à des normes strictes et à des obligations de résultats afin de se garantir un revenu. L'intérêt de produire et d'utiliser un ensilage de qualité est donc indispensable car la qualité du lait en dépendra partiellement au niveau des taux butyreux et protéiques, mais pas uniquement.
[...] Mon maître de stage a également songé à changer le type de ration de son cheptel au profit d'une ration sèche. Ce type de ration apparue au Canada et aux Etats-Unis notamment pour l'élevage hors-sol repose sur une modification du système d'alimentation en supprimant tout ou partie du maïs ensilage dans la ration des vaches laitières. En compensation, l'éleveur distribue un aliment unique composé de fourrages secs, de concentrés, de minéraux et d'oligo-éléments. On peut en effet trouver, selon les mélanges, de la luzerne, du blé, du tourteau de soja, des minéraux, de l'urée, répartis entre 5 à 20 kg d'aliments selon le niveau de substitution au maïs ensilage. [...]
[...] Il est idéal pour un ensilage effectué en plusieurs fois, cependant la mise en silo est plutôt longue, le travail de reprise est quant à lui pénible à moins d'utiliser une désileuse par le haut qui malheureusement coûte presque autant que le silo. Néanmoins, il a l'avantage de ne demander qu'une petite superficie pour son implantation et peut stocker de l'ensilage très humide. Malheureusement ce silo n'est absolument pas flexible puisqu'un déplacement de celui-ci est très onéreux. b. LE SILO COULOIR C'est le système le plus utilisé en région Nord-Pas-de-Calais car il convient à de nombreuses exploitations, il permet d'agencer une distribution de l'ensilage en libre-service et offre un rapport qualité/prix correct. [...]
[...] Les alternatives possibles sont nombreuses (changement de la ration, modification de la culture ensilée ou du mode de stockage), celle retenue fut d'abandonner le silo couloir au profit du stockage en boudin. Il s'agit d'une méthode peu utilisée dans le Nord Pas- de-Calais mais semblant relativement fiable. Elle consiste ainsi à compresser du maïs ensilé dans une poche en plastique selon le principe traditionnel de l'ensilage, c'est-à-dire une conservation de fourrage humide se déroulant en milieu anaérobie. Le silo en boudin a permis une amélioration générale et considérable des principaux paramètres retenus pour évaluer la qualité du lait. [...]
[...] C'est pourquoi dans cette première partie seront détaillées des techniques concrètes maximisant les chances d'obtenir un ensilage correct. I. ITINERAIRE TECHNIQUE DE LA CULTURE DE MAIS FOURRAGER. ITINERAIRE SUIVI PAR M. ALLEXANDRE. Dans l'exploitation où j'ai réalisé mon stage, la culture de maïs représente 7 hectares sur une surface agricole utile d'environ 96 hectares. Ce maïs assure la ration annuelle de 26 vaches laitières. L'itinéraire technique, qui consiste à combiner fictivement l'ensemble des techniques culturales utilisées pour une culture donnée, est un processus complexe, d'autant qu'il est depuis quelques années complété par un aspect écologique. [...]
[...] Il est alors possible, à la suite de ce stage et des renseignements obtenus, de poser la problématique suivante : « Pourquoi Monsieur X a-t-il changé sa technique de conservation de son ensilage de maïs ? » Pour répondre à la problématique, nous étudierons dans une première partie, l'itinéraire technique du maïs, la ration des vaches laitières et les caractéristiques de l'ancien mode de stockage de l'exploitation de stage. Puis, dans un second temps, nous aborderons les alternatives apparues comme possibles pour mon maître de stage, en justifiant le choix du silo en boudin et en comparant les performances du troupeau avec les deux modes de stockage. [...]
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