Mon stage de première année s'est déroulé au magasin Carrefour de Gennevilliers sur 6 semaines, du 15 mai au 9 juin puis du 3 juillet au 13 juillet 2006.
J'ai choisi ce stage pour son côté "expérience terrain", et pour la mise en application des cours de grande distribution de 1re année. La grande distribution est effectivement un secteur d'activité qui m'intéressait de par la diversité des métiers s'y exerçant et la complémentarité des rôles de chaque intervenant.
J'ai été sous la responsabilité du chef de rayon textile mais ai pu percevoir toutes les facettes et toutes les étapes de la chaîne livraison->mise en rayon, ainsi que le fonctionnement des autres grandes divisions du magasin : PGC (produits de grande consommation), électroménager, culture, etc.
Ce stage m'a permis de découvrir ce qui se cachait derrière les rayons des supermarchés : le cheminement d'un produit de sa fabrication jusqu'à sa mise à disposition en magasin, les tractations des fournisseurs pour réussir à placer et à faire référencer leurs produits dans les linéaires, la mise en valeur des allées du magasin et la mise en place des opérations promotionnelles.
D'où la problématique suivante :
Quelles sont les différentes étapes de la relation fournisseur-distributeur, et comment la grande distribution a-t-elle réussi à asseoir son oligarchie sur le monde du commerce ?
A la fin de ce stage, la grande distribution m'est apparue comme un domaine d'activité aux horaires très contraignants, mais néanmoins source de satisfaction lorsque les résultats sont bons en termes de chiffre d'affaires et de contentement de la clientèle. Et d'autant plus parce que les employés maîtrisent toute une partie de la chaîne, et qu'ils ont les moyens d'apprécier la portée de leurs efforts sur le succès du rayon dont ils ont la responsabilité.
[...] Lorsque la grande distribution se vante de ne prendre qu'une marge de 10, elle rajoute en fait de remises, puis pour autre chose et pour quelque chose d'autre Ces marges arrière ont été inventées par la grande distribution française et commencent seulement à s'imposer au monde entier. Ces marges arrière, il y a 15 ans, sont arrivées à un taux de 10% et on a crié au scandale arguant qu'on allait pousser des entreprises à mettre la clé sous la porte. On arrive aujourd'hui à des taux de marges arrières de 30% à allant même jusqu'à un cas extrême de 62%. Le taux moyen reconnu par le secrétaire d'Etat à la consommation est de 50%. On parle de racket de la grande distribution envers ses fournisseurs. [...]
[...] En 1982, Carrefour crée sa propre carte de paiement, la carte Pass. Cette logique de développement de services financiers est renforcée par le lancement, en 1984, des Assurances Carrefour. Vers la fin des années 1980, Carrefour suit les pas de Leclerc en créant ses propres stands de bijouterie Polygone Or. Cette stratégie d'extension de marque, également imitée par la plupart des enseignes d'hypermarchés concurrentes, connaît de nouvelles applications avec le développement des agences de voyages Vacances Carrefour à partir de 1991, ou encore des centres-autos Service Automobile Carrefour dès 1993 (revendus à Feu Vert fin 2002). [...]
[...] afin de vérifier que les prix y sont aussi bas que la grande distribution le prétend. Ils ont relevé références dont 500 produits d'appel à faible marge seulement. On a constaté des écarts de prix de 1 à 4 entre le prix d'achat et le prix de vente et des écarts aussi importants que dans les années 50 malgré la suppression de bon nombre d'intermédiaires. Pour autant, la qualité n'avait pas augmenté et le choix s'est restreint car pour être référencé, il faut avoir les capacités de remplir les rayons de l'ensemble des points de vente d'un réseau : la PME n'a pas trop sa place là-dedans. [...]
[...] Ainsi, désormais plus de 80% des commandes en produits alimentaires sont réalisés automatiquement grâce à des algorithmes intégrant les capacités des linaires, l'assortiment, les ventes et même les unités de conditionnement des fournisseurs (nombre de produits par paquets, palettes, etc.). Les livraisons s'effectuent en flux tendus en fonction des ventes de la veille, le fournisseur recevant chaque soir un état de ses stocks et les ventes réalisées dans chaque magasin. Seuls les produits en promotion, les premières mises en rayon ou les produits saisonniers ne sont pas traités. [...]
[...] Le consommateur des années 65-70 se trouve donc tout à fait satisfait des prix pratiqués par son magasin. ▪ Les marges arrières Très vite, les centrales d'achat se félicitent de leurs bénéfices, mais cherchent à obtenir des conditions encore plus intéressantes. Elles vont voir leurs fournisseurs un par un et leur demandent des ristournes sur l'ensemble de leurs commandes pour l'année écoulée. Elles leur annoncent le chiffre d'affaires qu'ils ont réalisé grâce à elles et réclament un pourcentage là-dessus. Les fournisseurs n'ont pas vraiment le choix puisque s'ils refusent, la centrale d'achat ira voir ailleurs. [...]
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