En quoi le problème de l'attrition des contrats IARD est si important aujourd'hui même pour des groupes comme le Crédit Agricole et quel est l'enjeu derrière cette statistique ?

Extraits

[...] D'abord il ne faut pas oublier que si la loi Hamon fait monter le taux de résiliation, cela veut dire aussi qu'il y a plus de clients à capter à la concurrence Sur ce point deux actes notables : Savoir se positionner en prix pour ressortir en bonne position sur les sites comparateurs de prix type « lesfurets.com ». Même si le prix ne peut être qu'un prix d'appel sous plusieurs conditions, il est important de sortir sur « le podium ». [...]

[...] Très vite, ils se sont rendu compte que c'était certainement une condition nécessaire, mais sûrement pas suffisante. Le client n'était pas satisfait et convaincu simplement par la facilité de l'application mobile. Le contact humain a vite semblé rester un critère primordial. Et ceux qui avaient eu la chance de ne pas déclencher de sinistre reprochaient aux compagnies d'être injoignables pour des questions plus particulières. Le service de tchat en ligne par exemple qui semblait être une véritable petite révolution commerciale a été un vrai naufrage, les réponses des ordinateurs étant souvent à côté de la plaque. [...]

[...] Il était important aussi de rappeler que le Crédit Agricole n'était pas juste une banque, mais qu'elle avait développé des tas de services « afin de satisfaire au mieux ses fidèles clients ». L'idée était aussi de devenir l'APC : l'Assureur Préféré des Clients. Ainsi, les conseillers étaient incités à faire ce type de proposition avec des primes à la clé pour motiver tout le monde. Un gros travail de formation a été fait en amont. On ne transforme pas du jour au lendemain un vendeur de crédit bancaire en assureur de voiture pour caricaturer les choses. [...]

[...] Même si le premier rapprochement entre un banquier et un assureur date de la fin des années 1980 entre la banque CIC et le GAN, l'accélération se fait après 2008, année de la chute de Lehman Brothers. En effet, au lendemain de la crise financière de 2008, une véritable méfiance s'est installée envers les banques, les assurances et leur solidité. Les critères de solvabilité en place à cette époque ont montré leur inefficacité (on pense aux agences de notation). Or, une économie réelle ne peut se développer ni même fonctionner sans les financements bancaires. Il a donc fallu trouver une solution pour redonner confiance aux marchés, aux institutions et aux consommateurs. [...]

[...] Les contrats IARD permettent donc d'assurer la couverture des biens en cas de sinistres. Ils sont indispensables pour protéger les locaux, les équipements, les stocks ou véhicules contre les accidents ou les risques inhérents à l'activité d'une entreprise ou d'un particulier. Ces risques peuvent être des risques d'incendie ou d'accidents, mais aussi des risques de vol, d'inondation, de détérioration à la suite de toute cause non intentionnelle, y compris liée à des facteurs économiques comme l'inflation. Certains assureurs sont spécialisés dans les contrats IARD, d'autres se concentrent sur les assurances de personnes, d'autres enfin, le plus grand nombre, proposent à la fois des offres destinées à garantir les biens et des assurances de personnes. [...]