Rapport de stage au sein d'un Tribunal de grande instance, rapport de stage en droit, professionnalisation juridique, école nationale de la magistrature, orientation professionnelle, droit pénal général et spécial, auditrice de justice, vice-procureur de la République, préparation des audiences
Ma volonté de réaliser un stage au sein du Tribunal de Grande Instance de (…) fut initialement motivé par l'ambivalence de mes prétentions professionnelles, une question qui me concernant fut bien trop souvent objet d'atermoiement. Mon souhait de réaliser un tel stage au sein du parquet avait alors pour objet de me permettre d'appréhender concrètement la réalité des fonctions de magistrat du ministère public afin de clarifier mon orientation universitaire.
Une hésitation illustrée au travers de deux professions bien distinctes à savoir, le métier d'avocat spécialisé en droit des affaires et les fonctions de magistrat. Mon intégration au sein du (…) me permit ainsi d'envisager à nouveau une orientation à laquelle je ne songeais plus du fait de la prise de conscience que m'imposa la consultation régulière des sujets d'examens du premier concours de l'école nationale de la magistrature. Je considère cependant que la proximité des matières choisies tant au (…), qu'au sein de mon cursus classique tendent à rendre réalistes mes ambitions relatives à ce prestigieux concours.
[...] Mon souhait de réaliser un tel stage au sein du parquet avait alors pour objet de me permettre d'appréhender concrètement la réalité des fonctions de magistrat du ministère public afin de clarifier mon orientation universitaire. I. L'ambition initiale de mon projet de stage Mon projet de stage ainsi initialement motivé par une volonté de préciser mon projet professionnel (§1) me permit principalement de rompre avec la vision idéalisée de cette profession en bien des points astreignants (§2). A. Une volonté de préciser mes ambitions professionnelles Ma volonté de réaliser un stage au sein du parquet du Tribunal de Grande Instance de était ainsi motivée par l'imprécision de mon projet professionnel. [...]
[...] Les apports concrets de cette expérience Ce stage me permit, si besoin était, de prendre conscience de la réelle détresse sociale parcourant des pans entiers de la société française. Une société marquée par de nombreuses addictologies conduisant irrémédiablement certaines personnes devant les juridictions françaises. La réponse pénale apparaît alors en bien des cas inadaptés aux pathologies véritablement responsables de nombreuses infractions pénales. J'eus également l'opportunité d'assister à certaines audiences durant lesquelles les victimes elles-mêmes ne souhaitaient pas voir les prévenus condamnés à une peine de prison, signe d'une prise de conscience populaire en l'inefficience, parfois, de l'incarcération. [...]
[...] Durant les trois premiers jours de mon stage de 5 semaines, le Vice- Procureur de la République fit le choix de me placer auprès d'une auditrice de justice, une entrevue m'ayant ainsi permis de mieux appréhender les difficultés afférentes à la sélection des concours de l'École Nationale de la Magistrature ; cela me permit également de saisir le contenu concret de cette formation, ainsi que l'importance des stages pratiques y étant dispensés. J'eus par la suite l'opportunité de poursuivre mon stage auprès de l'un des Vice-Procureurs de la République. [...]
[...] La surprise est donc l'impréparation des prévenus est alors difficilement gérable et nécessite assurément une grande expérience. Le Vice-Procureur m'accorda également la possibilité de l'assister lors de la préparation des audiences, un moment d'une extrême importance permettant la détermination des réquisitions qui seront alors prononcées à l'audience, audiences auxquelles j'eus la possibilité d'assister à de nombreuses reprises. Ces audiences de comparutions immédiates, très intéressantes de par la diversité des cas exposés, font également montre d'une célérité favorable au bon fonctionnement de la justice, mais aussi à la repentance des prévenus. [...]
[...] Le prestige indéniable de ces fonctions ne saurait alors être un argument en faveur de ce choix de carrière tant les engagements sont grands et les conséquences personnelles présentent. Ces attraits multiples pour les fonctions de magistrats engendrent alors des prérequis corrélatifs importants ; ainsi outre une exceptionnelle connaissance de la matière juridique, une certaine aisance tant écrite qu'orale, des qualités humaines telles que la patience, le pragmatisme ainsi qu'une grande capacité décisionnelle sont des qualités que doit à mon sens posséder un magistrat ; alors avant même de songer aux compétences académiques, il semble absolument nécessaire de s'interroger sur la question de ses qualités personnelles. [...]
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