« Ce sont le goût du risque et l'esprit d'aventure qui ont bâti le monde moderne » Depuis toujours les risques encourus par les banques ont constitué un souci majeur pour les autorités monétaires de toutes les nations. Soucieux de mettre en place des systèmes bancaires fiables et efficaces pour la collecte des dépôts et le financement de l'économie, les décideurs nationaux ont toujours mis tous les moyens de contrôle envisageables pour limiter les risques éventuels. Nous nous rappelons les décennies 70 et 80 qui étaient caractérisées par l'encadrement des crédits et le respect rigoureux du coefficient des divisions des risques. Ces instruments de la politique monétaire n'avaient pas pour but essentiel la
prévention de la santé financière des différentes banques du système, mais ils permettaient à la Banque du Maroc (telle fut son nom à cette époque) de contrôler la qualité des engagements pris par le système bancaire.
À partir de la deuxième moitié des années 80, la profession bancaire a connu de profondes mutations et de réformes structurelles. Ces réformes ont connu en janvier 1991 un tournant décisif avec la levée de l'encadrement du crédit et la libéralisation des taux d'intérêt. Ces mutations profondes sont appelées communément les 3 D : Décloisonnement, Désintermédiation et Déréglementation.
Toute organisation (société, banque, administration, association) peut être « perçue comme un portefeuille de vulnérabilités et d'opportunités
combinées pour atteindre les objectifs d'une stratégie déterminée par les instances dirigeantes». En assimilant les « vulnérabilités » aux « risques négatifs » et les « opportunités » aux « risques positifs », selon les auteurs de cette assertion, l'on peut déduire que l'univers de l'organisation, et a fortiori de la banque, est pavé de risques. Mais si le risque est consubstantiel à l'activité de la banque, force est de reconnaître que cette dernière ne saurait s'accommoder de risques qui mettent en péril sa liquidité, sa solvabilité, sa rentabilité et en définitive sa pérennité. Il lui revient donc de gérer au mieux l'ensemble de ses risques et en particulier son risque négatif (downside risk), c'est-à-dire le risque de voir chuter ses résultats.
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