Les révélations depuis ces dernières années de plusieurs scandales financiers d'ampleurs internationales, parmi lesquels l'affaire Enron, conduisent à réfléchir sérieusement sur la sécurité de certains types de placements financiers, notamment ceux cotés en Bourse et faisant appel à l'épargne publique.
Aujourd'hui, bon nombre d'épargnants se posent légitimement la question de savoir comment placer leurs économies sans risquer de les voir disparaître du jour au lendemain sans aucune garantie de pouvoir les récupérer.
Mais l'interrogation qui préoccupe ces épargnants s'inscrit dans le cadre d'un processus beaucoup plus complexe. S'il est certain que les incessantes fluctuations des Bourses mondiales inquiètent les actionnaires, cela ne constitue pourtant qu'un palier dans leur difficulté à trouver des placements dynamiques et performants. L'essentiel de leur inquiétude réside dans la complexité et la multiplication des produits financiers et des techniques juridiques et fiscales qui leur sont proposées par les établissements de crédit. L'épargnant individuel moyen se trouve aujourd'hui dans l'incapacité de cerner les avantages et les inconvénients de chaque produit et, par conséquent, d'en faire le tri en fonction de sa situation personnelle et de ses objectifs présents et futurs.
Si jadis, il semblait assez aisé pour un épargnant de placer ses économies ou de les investir en raison du nombre restreint de solutions de placement mis à sa disposition, le contexte a radicalement évolué à présent. Désormais, il est devenu presque impossible pour un particulier de gérer seul son patrimoine, sauf à ne pas en rechercher une performance optimale.
Il convient d'abord de s'interroger sur la notion même de Patrimoine pour en déterminer les composantes et mieux comprendre pourquoi le patrimoine est-il si difficile à appréhender pour le profane. Notons comme postulat de départ que chaque individu a un et un seul patrimoine au cours de son existence. Le jurisconsulte français, Marcel Planiol, a donné une définition très précise du concept de Patrimoine en le caractérisant comme "l'ensemble des droits et charges d'une personne appréciables en argent".
Ainsi définie, cette notion prend une signification pratique et économique considérable. Contrairement à ce que suggère un usage courant et dégradé, le patrimoine ne signifie donc pas biens, placements ou richesse. La notion est infiniment plus vaste et complexe. Le patrimoine représente la totalité des stocks, des dettes, dépenses, ressources ainsi que le futur du particulier. Il est à la fois privé, professionnel et social.
Progressivement, les professionnels de la banque et de la finance ont pris conscience de cette complexité et surtout de la nécessité d'assister leurs clients dans la gestion globale de leur patrimoine. Dès lors, le particulier ne sera plus seul pour gérer ses affaires puisqu'un nouveau type de prestations de services financiers va voir le jour : la Gestion de patrimoine.
Mots clés: gestion de patrimoine, finances, banques, conseillers financiers, clientèle, gestion privée, épargne, court terme, long terme, assurance vie, placements, portefeuille, immobilier, étude de marché, concurrence, formation, banque, bilan patrimonial, blanchiment, réalisme financier, croissance
[...] 1ère partie : Établir un diagnostic de la gestion de patrimoine et de son environnement A. Évolution de la gestion de patrimoine Peu développée de façon spécifique il y a encore quelques années, la gestion de patrimoine a fait une percée notable dans le monde de l'industrie financière. Aujourd'hui, tous les acteurs, des plus petits aux grandes banques à réseau, essaient de se positionner sur ce secteur, avec plus ou moins de succès. Les métiers de la gestion de patrimoine Lorsque l'on parle de la profession de banquier, ce n'est pas qu'un seul métier qui est concerné, mais plusieurs en réalité. [...]
[...] La gestion de carrière des gestionnaires de patrimoine devient problématique. Nous pouvons en déduire que la structure et son personnel seront rapidement marginalisés. Dans certains cas, on est proche du rejet par le réseau. Enfin, un fonctionnement en structure spécialisée développe, surtout dans cette activité, un comportement de type « profession libérale » chez les gestionnaires de patrimoine. Ce comportement pourrait générer, de la part des gestionnaires de patrimoine, une attitude méprisante envers le réseau. II/ Proposition d'un schéma organisationnel : création d'une cellule spéciale L'analyse des situations organisationnelles précédemment décrites fait apparaître un certain nombre de facteurs clefs ; une organisation visant à alimenter le gestionnaire de patrimoine par une ponction dans le portefeuille client des agences est vouée à l'échec ; un gestionnaire de patrimoine isolé dans le réseau d'agences a tendance à se transformer en chargé de clientèle et à perdre les spécificités de son métier. [...]
[...] Une part importante de l'épargne brute des ménages est affectée à l'investissement en logement ; le reste constitue l'épargne financière. Cette épargne est, comme le revenu, un flux qui vient modifier la valeur du patrimoine qui, lui, est un stock. L'étude du comportement d'épargne des ménages révèle que les Français sont plutôt « fourmis » que « cigales ». L'INSEE notamment, démontre au travers de ses enquêtes une altération des niveaux de confiance économique. Malgré la hausse du revenu disponible des ménages, ceux-ci se sentent toujours menacés par un environnement économique incertain. [...]
[...] D'où la mise en place, dans la plupart des banques généralistes, de commissionnements d'apport ou de mécanismes de rétrocessions sous forme de commissionnements plus ou moins performants ou incitatifs. Dans les banques sans réseau, le développement se fait principalement par deux moyens : - Le parrainage. Pour trouver de nouveaux clients, la quasi-totalité des banques pratique le référencement. Un client satisfait attirera d'autres clients. La recommandation d'un proche reste encore la meilleure publicité. Cette technique semble être la meilleure publicité. [...]
[...] Ce constat englobe plusieurs réalités : - Une stratégie de conquête de parts de marché axée non pas sur la gestion de patrimoine, mais sur la vente d'un ou plusieurs produits. - Une stratégie de produits d'appel avec les frais réduits sur une offre qui sert en quelque sorte de matière en relation. - Une absence de professionnalisme. - Un manque de culture-rentabilité c'est-à-dire que le conseiller négocie dans son propre intérêt. Comment la banque se situe-t-elle dans ce contexte ? [...]
Référence bibliographique
Format APA en un clicLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture