La démographie des pays occidentaux industrialisés s'étiole au fil des ans et la
pyramide des âges augmente considérablement, signe d'un vieillissement inexorable de la
population. Outre les problèmes sociaux que cela engendre comme le paiement des retraites,
d'autres préoccupations d'ordre économique semblent émerger au fur et à mesure que ce
phénomène s'amplifie, notamment la succession des entreprises non cotées. Il peut s'agir de
PME au chiffre d'affaires de quelques millions d'euros ou bien de groupes importants
d'envergure internationale.
La transmission d'entreprise est un véritable enjeu économique pour les années à
venir. On estime en effet à 500 000 le nombre d'entreprises qui devront changer de mains
dans les dix prochaines années, ces entreprises étant essentiellement des PME. Selon une
enquête réalisée par l'Ifop1 sur le marché de la transmission d'entreprise, il apparaît qu'un
tiers des chefs d'entreprise a plus de 50 ans et 7% plus de 60 ans.
Au sein du marché de la transmission d'entreprise, le LBO est l'une des formes les
plus attractives d'acquisition : Cette technique permet d'acheter une entreprise grâce à un
endettement important qui sera remboursé à l'aide des résultats dégagés par la société
reprise. Apparu aux Etats-Unis et aujourd'hui développé en Europe Occidentale, le
phénomène est telle que un grand nombre de professionnel sont ou seront amenés à
travailler directement ou indirectement avec ce type de montage.
Les opérations de LBO sont directement associées à la notion de création de valeur,
Mais ou se situe les sources de création de valeur des opérations de LBO ? Quels sont les
apports des capital-investisseurs qui permettent aux sociétés sous LBO de réussir mieux
que les autres à améliorer leurs performances économiques ? Quelle est la part de
l'amélioration des performances opérationnelles par rapport aux effets de levier « classique »
dans la création de valeur ?
Afin de répondre à ces différentes questions, Nous allons développer, dans une
première partie, les aspects techniques des opérations de LBO, une présentation du marché
du LBO aujourd'hui ainsi que les raisons du fort développement de ce type d'opération. Nous
aborderons ensuite dans une deuxième partie la création de valeur « classique » par les
effets de levier financier, fiscal et juridique. Nous aborderons dans une troisième partie les
autres effets de création de valeur qui sont générées au cours de ces opérations. Enfin, nous
nous intéresserons à un phénomène plus récent, les LBO secondaires, du point de vue de la
création de valeur qui en découle.
[...] Cas n°3 : Mise en place d'une holding d'acquisition bénéficiant du régime mére-fille Pour bénéficier de ce régime, plusieurs conditions doivent être réunies, qui sont décrites à l'article 145 du Code Général des Impôts. « Le régime fiscal des sociétés mères [ ] est applicable aux sociétés et autres organismes soumis à l'impôt sur les sociétés au taux normal qui détiennent des participations satisfaisant aux conditions ci-après : a. Les titres de participation doivent revêtir la forme nominative ou être déposés dans un établissement désigné par l'administration ; b. [...]
[...] Une entreprise, au cours d'une opération de LBO, ne peut absolument pas se permettre de varier de manière sensible ses prévisions de vente et de rentabilité. Un trou d'air sur un marché, une rupture de stock chez un fournisseur va entraîner une diminution des ventes et du chiffre d'affaires, ainsi les cash flow ne seront plus à la hauteur de ce qui était escompté. Si les créances ne peuvent plus être honorées, l'entreprise va être très rapidement en difficulté. La rupture stratégique est donc à la fois le moteur du succès du LBO secondaire, mais c'est aussi ce qui peut le faire trébucher. [...]
[...] Le qualitatif exposera clairement les choix, objectifs et stratégies de l'entreprise. Le quantitatif triera les conséquences chiffrées (compte de résultats, bilans, tableaux de financement, plans de trésoreries, prévisionnels) des objectifs et déterminera ainsi les moyens à mettre en oeuvre, ainsi que les besoins de financement correspondants. Le plan de développement doit également contenir une analyse de l'environnement économique dans lequel s'inscrit le projet avec une étude de la concurrence et du marché (description de l'offre et de la demande, la taille et la croissance potentielle du marché.) Le business plan préparé par le chef d'entreprise est soumis à l'analyse et l'étude critique des investisseurs sur les plans stratégiques, industriels, financiers et sur la qualité des personnes porteuses de projet. [...]
[...] Pour ces raisons, le profil de risque est plus favorable, pour les banques, dans un LBO secondaire que dans un LBO primaire, elles peuvent ainsi permettre un levier financier supérieur. On dit communément qu'un LBO secondaire n'est qu'une formalité et est souvent vécu par l'entreprise cible comme un non événement, car à priori rien ne change dans le quotidien de l'entreprise. La création de valeur dans les opérations de LBO Une rupture stratégique Comme nous l'avons évoqué précédemment, parmi les lois d'entrée d'un LBO secondaire nous avons la nécessité d'un nouvel axe stratégique de développement lié au besoin d'un Taux de Rendement Interne plus fort. [...]
[...] La création de valeur dans les opérations de LBO Aide importante au moment de la sortie L'investisseur en capital intervient de manière centrale lors de la sortie. C'est lors de la sortie que se matérialise la création de valeur actionnariale. L'investisseur en capital décide en général du timing de sa sortie, qui est envisagé dès l'entrée au capital de celui-ci, ainsi que des modalités de celle-ci (cession à un industriel, LBO secondaire, introduction en Bourse). La sortie doit être réalisée à deux (management et investisseur en capital) puisque très souvent il s'agit d'un moment opportun pour le dirigeant pour se désengager partiellement ou totalement. [...]
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