Air France a toujours fait le choix d'assurer elle-même l'entretien de ses avions, tout en garantissant la tenue des objectifs : maintien de la sécurité aérienne, meilleure gestion de l'exploitation des appareils et maîtrise des coûts. Ces choix stratégiques lui permettent de valoriser ses activités d'entretien réalisées par la Direction de la Maintenance (DM).
En 2002, Air France a passé une commande ferme de dix Airbus A380 qui devraient progressivement être mis en service à partir du mois de juillet 2007. Ces appareils à capacité accrue présentent de nombreuses innovations technologiques auxquelles il faut s'adapter. Leurs dimensions exceptionnelles (hauteur de la dérive : 24,5 m) imposent en particulier à la DM la construction d'un nouveau hangar. Régulièrement, elle accueille de nouveaux types d'avions, comme ce fut le cas pour l'A318 ou le Boeing B777-300, mais l'A380 n'a rien de comparable. L'entretien de ce type d'avion nécessite la révision complète des méthodes et moyens utilisés actuellement.
C'est dans cette phase de conception que se situe ma mission principale. Un groupe de travail réfléchit dès aujourd'hui aux problèmes qui découleront de ce nouveau long courier. Si l'activité est différente, les risques sont différents. Ils est donc nécessaire pour la DM d'adapter son système intégré de gestion des risques sur tous les plans : qualité, sécurité, santé, sûreté et environnement (QSSSE).
La base de cette démarche est d'évaluer dans un premier temps l'ensemble des risques générés par la maintenance actuelle. J'ai donc synthétisé l'ensemble des risques connus sur les départements avion de la DM dans une unique base de données. De plus, j'ai concentré mon travail sur les activités de maintenance B747 et A340 car elles présentent beaucoup de similitudes avec la future activité de maintenance A380 du fait de la ressemblance de ces avions (...)
[...] Le but n'est pas d'éliminer un risque qui existerait dans plusieurs processus différents, mais bien d'effectuer un synthèse au sein de chaque processus. Enfin, le dernier objectif est d'utiliser cette synthèse pour vérifier que le groupe d'étude travaillant sur la future activité de maintenance Air France de l'A380 a bien pris en compte chaque risque potentiel. L'ensemble de ces objectifs ont été suivis à la manière classique d'une gestion de projet. Les jalons étant posés, chaque objectif étant évalué en durée et en faisabilité, un planning a été créé. [...]
[...] Aujourd'hui, Air France - KLM est le deuxième prestataire mondial pour la maintenance aéronautique multi produit avec 556 avions exploités (dont 189 en filiales). Ses principaux clients sont : - Pour les A320 : Iberworld, MyTravel, SkyService, Star Europe, TAM, Vietnam Airlines, TAP; - Pour les A330, A340 : Aerolineas Argentinas, Air Mauritius, Air Tahiti Nui, Air Calin, Corsair, Monarch, MyTravel, Royal Jordanian, Airbus, TAM, Virgin ; - Pour les B777 : Air Austral, Alitalia, Vietnam Airlines. Sur l'exercice 2003/2004, Air France Industrie a réalisé un chiffre d'affaires de 1,9 milliards d'euros, et un résultat net de . [...]
[...] Au-delà de son activité actuelle, la DM doit se pencher dès aujourd'hui sur les grands projets Air France de demain tels que : - Préparer l'arrivée de l'A380 en 2007 ; - Préparer l'avenir de la maintenance en piste suite au développement du Hub vers l'Est et rapprocher les infrastructures au plus près de l'exploitation ; - Piloter la partie industrielle et engineering de l'aménagement des nouveaux espaces du voyages ; - Obtenir la certification ISO 14001 pour le site de Roissy CdG Un dynamisme managerial Pour atteindre les objectifs fixés par les pouvoirs publics et par la compagnie elle-même, les département de la DM ont tous une politiques de management similaire. Celle-ci se base sur les trois protagonistes de la production, à savoir : l'avion, l'opérateur avion et l'opérateur support. Chacun représente une partie de l'activité globale du département et une synergie s'opère alors pour lier toutes leurs compétences. Indicateurs QSE (tendance, coût des accidents) Ce management doit permettre en premier lieu d'être conforme aux différentes réglementations qui s'appliquent à la DM. [...]
[...] Ce sont eux qui délivrent les agréments d'entretien aéronautique de type JAR ou FAR nécessaires à l'activité. De façon plus générale, la démarche Qualité Sécurité Environnement (QSE) s'appuie sur : les codes du travail et de l'environnement, l'arrêté préfectoral d'autorisation d'exploiter, les règlements DGAC, le règlement aéroportuaire ainsi que les recommandations assureurs. L'objectif managérial tends vers la décentralisation, pour que,à long terme, les département de la DM s'approprient la méthode QSE en ayant d'avantage responsabilité. De cette manière, la direction générale de la DM pourra se concentrer sur la mise en cohérence des réseaux de pilotage qualité et management des risques ( sécurité environnement sûreté). [...]
[...] Il en est de même pour les risques professionnels qui sont suivis avec l'aide d'un inspecteur du travail. Enfin, la DM est certifiée ISO 9001 version 2000. Ainsi, en l'intégrant dans son manuel qualité, la DM est en train de normaliser ses process de gestion de des risques sur plusieurs axes : description et revue de processus, mise sous ARIS des processus, maîtrise de la documentation, mesure & objectifs du déploiement de la méthode La gestion des risques au sein de la DM La DM se base sur une organisation transversale qui vise à lier un maximum de départements entre eux afin d'accroître sa capacité de réaction et de réflexion. [...]
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